Suivi dans le temps de la ferme

Historique des Assolements

2020

2015

SYSTÈME 2021

Intrants

Fuel :

  • 13 000 L de fioul soit 90 L/ha contre 7600 L de fioul soit 78 L / ha en 2015
  • 800 L de gazole : pas de changement en 6 ans
  • Environ 10 000€ soit le double par rapport à 2015

Apports organiques

  • 11 000€ : Azopril engrais organique perlé issu de la vinasse de canne à sucre contre environ 9000€ 6 ans auparavant.

Produits phytosanitaires (Bt)

  • pas de changements : 1095€ avec peu de traitements, uniquement Bt si trop de papillons (suivi par piégeage)

Semences

  • On passe du simple au double avec 5 000€ (contre 2144 € à l'époque)
  • 2,20€/kg lentilles non traitée (Renouvelées pour soja et blés, et parfois lentilles si bon rendements). en 2015 on était sur du Lin : 190 € / ha et d'autres semences : fermières.
Ventes

Luzerne : broyée (et renouvelée en 2021)

Céréales - légumineuses :

  • Blé : 22/25 qx/ha, augmentation par meilleure maitrise du salissement et plus de fertilisation (pour rappel on était à 19qx/ha en 2015)
  • Lentille : 7/8 qx/ha très variable à cause d'excès d'eau (peu de changement sur 5 ans)
  • Soja : 15/17 qx/ha très variable à cause de la sécheresse (on était à 23 qx/ha en 2015)
  • Pois chiche : on est passé de 6 qx/ha en 2015  à 10/12 qx/ha en 2021.
  • Tournesol : 20/22 qx/ha
  • Pois : pas de changements, toujours 20 qx/ha

Ventes / débouchés :

  • Blés modernes et anciens : transformé 100% en farine sur la ferme (T65, T80, T110) (en 2015 : Blé moderne : 20 % en farine ; 80 % en coop)
  • La farine de pois chiche et le sarrasin se sont ajoutés aux ventes

Vente directe : 70% du CA contre 30% en 2015.

  • Magasin à la ferme, magasins bio et de producteurs, Biocoop, magasins vracs, restauration collective, restaurants, plateforme privée
  • 80% de la farine à des boulangers
  • Coopérative et aides PAC : 30% du CA
  • Soja, tournesol
Matériel
  • Écimeuse professionnelle (anciennement l'écimeuse de l'exploitation était bricolée)
  • Barre de coupe rigide pour la moissonneuse-batteuse pour la récolte de blé et de tournesol (ne prend pas de terre)

LES PRATIQUES AGROÉCOLOGIQUES 2021

Introduction de légumineuses à graines dans la rotation :

En 2021, l'assolement se caractérise de la façon suivante : 1/3 de cultures d'hiver (blé, pois vert), 1/3 de cultures de printemps (lentilles, lin, pois chiche) et 1/3 de cultures d'été (soja, tournesol, sarrasin). Cette diversité permet non seulement d'assurer un revenu mais aussi de casser le cycle des maladies, ravageurs et adventices pour assurer un meilleur rendement.

Sur nouveaux ilots : problèmes d'adventices Xanthium et Datura, le but de la rotation est de réduire la pression de ces deux mauvaises herbes, casser leur cycle.

Blé / lentille / blé / lin

Rotation type sur le reste de l'exploitation :

Légumineuse en tête de rotation (lentille, soja) / blé / soja - tournesol / lin - lentille / blé

À part le blé, une culture revient tous les 4/5 ans sur parcelle. Les couverts végétaux en interculture ne sont plus réalisés, voir la section « Couverts végétaux ». 

Pour gérer le salissement, Laurent Paul combine différentes techniques :

Labour occasionnel sur 30 ha environ, uniquement pour gérer le salissement avant certaines cultures : soja, tournesol, lentille majoritairement ;
Passage de chisel sur 30 ha environ, pour gérer le salissement mais pour éviter le labour
Passages de herse étrille et bineuse pendant la culture, notamment pour le soja
Rompre le cycle des adventices en alternant des cultures de printemps et d'hiver, notamment le Xanthium et Datura des nouveaux ilots avec une rotation blé  lentille  blé  lin
Passage d'écimeuse pendant la culture si besoin (fin mai), sauf pour les blés anciens qui sont trop hauts

Côté ravageur, la bruche est toujours celui qui pose le plus de soucis sur les lentilles et le pois (jusqu'à 20% de pertes de rendement sur lentilles ; peu de pertes de rendement sur pois car valorisation en pois cassé). Ce coléoptère n'est parfois pas sorti au moment du stockage des graines, c'est pourquoi elles sont pré-triées sur l'exploitation, puis triées une seconde fois hors ferme, et stockées en big bag sous haute concentration en CO2. De cette manière, les bruches restantes sont éliminées en majorité. Ce moyen de lutte post-récolte limite les dégâts mais l'idéal serait de pouvoir agir directement durant la culture.

D'autre part, l'exploitation fait partie du GIEE Terres Bio du Lauragais, qui effectue des piégeages d'insectes pour suivi des ravageurs, avec deux relevés par semaine. Cela permet d'anticiper les interventions possibles et les potentielles pertes.

Un ravageur pouvant poser de gros problèmes sur l'exploitation est une chenille défoliatrice, la larve de la Noctuelle de la tomate (de son nom latin Helicoverpa armigera, aussi appelée Heliotis). Elle agit sur les cultures de pois chiche et de soja. La lutte est compliquée, l'utilisation de Bt n'est pas très efficace.

Les apports organiques sont réalisés avec de l'Azopril N13, un engrais perlé issu de la vinasse de canne à sucre, utilisable en Agriculture Biologique.

 

Couverts végétaux :

Depuis quelques années, les couverts végétaux ont été mis entre parenthèses sur l'exploitation. Le contexte de la ferme et les conditions météos ont rendu cette pratique compliquée à mettre en place. En effet, les périodes de sécheresse rendent les couverts estivaux difficiles, et avec l'agrandissement de la SAU et le développement de la vente directe, la charge de travail était très forte. Cependant, avec l'engagement d'une nouvelle personne sur la ferme, s'occupant des livraisons 2 fois par semaine, cela devrait libérer du temps à Laurent pour redémarrer cette pratique, dont il est convaincu de l'utilité.

Laurent a pu tester des semis de blé dans de la luzerne, mais cela n'a pas bien fonctionné. En effet, pour être efficace, cela demande un matériel de semis direct qu'il ne possède pas, ce qui est assez limitant. De plus, il est à la recherche de couverts originaux car utiliser des légumineuses en couvert végétal peut être dangereux car la rotation comprend déjà beaucoup de légumineuses en cultures principales, ce qui peut favoriser le développement de ravageurs ou maladies spécifiques.

 

Semences paysannes :

L'emploi des semences paysannes s'est encore répandu depuis 2015 sur l'exploitation. Les blés modernes et anciens sont maintenant intégralement destinés à la vente directe en farine. Les blés modernes sont transformés en farine pâtissière (T65), semi-complète (T80) et complète (T110), tandis que les blés anciens sont entièrement transformés en farine complète.

Les projets

Nouveaux projets :

  • Reprise des couverts végétaux
  • Se dégager du temps, réduire le temps de travail
  • Construction d'un hangar de 700 m2 photovoltaïque pour stockage supplémentaire de grain et de matériel
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Contact

Laurent et Nathalie PAUL

GAEC Le Pesquié
Le pesquié
31290 Montclar-Lauragais
Site : www.aupetitgrainbio.fr
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