Vulnérabilité climatique
Indicateurs Climatiques
Climat HD (Météo France) propose une analyse du climat passé et futur pour l’île de La Réunion. L’ensemble du contenu est issu des analyses Météo France – portail Climat HD La Réunion.
Climat observé
Les températures :
L’évolution des températures moyennes montre un réchauffement de l’ordre de 1°C depuis 1970. Cette hausse serait plus faible dans le Sud de l‘île comme le montre l’évolution des températures moyennes de la station météorologique de St Pierre, station la plus proche de STe Rose, siège de l’exploitation des Donnay.
Les années 2019 et 2023 ont été les plus chaudes depuis 1970.
Météo France observe une accentuation sensible du réchauffement depuis 2000.
Les précipitations :
L’aléa cyclonique conditionne fortement le cumul de précipitations sur l’île.
Le cumul des précipitations est très différent d’une partie de l’île à l’autre. A Ste Rose par exemple (Sud Est), la moyenne des précipitations annuelles peut atteindre plus de 4400 mm de pluie alors que dans la partie Nord (St Denis), le cumul moyen est de l’ordre de 1600 mm.
Il est donc difficile de dégager des tendances sur l’évolution des précipitations du fait d’une grande variabilité interannuelle mais aussi entre partie de l’île.
Météo France indique malgré tout que la période 1990 – 2001 est la plus sèche depuis 1961.
Indicateurs agroclimatiques
Quelques phénomènes climatiques peuvent être décrits tels que :
- les pluies intenses ou les pluies modérées. Actuellement, la grande variabilité interannuelle ne permet pas de dégager des tendances depuis 1961.
- Les vagues de chaleur : la période d’analyse ne couvre pas une échelle de temps de 30 ans, il est donc délicat de tirer des conclusions. Le graphique ci-dessous indique que l’année 2019 se distingue avec 6 vagues de chaleur sur des durées longues.
- Les nuits chaudes : on considère pour cet indicateur les températures minimales supérieures ou égales à 24°C. Pour cet indicateur, aucune station du côté de Ste Rose ne permet de tirer une analyse. Néanmoins, il semble que les nuits chaudes soient plus nombreuses notamment avec l’année 2019 enregistrant un record annuel.
- Les journées chaudes : on considère pour cet indicateur des températures maximales supérieures ou égale à 31°C. Là aussi Météo France enregistre une certaine variabilité d’une année à l’autre. Il n’y aurait donc pas d’évolution marquée sur la période 1971 – 2013. Cependant, à partir de 2014, le nombre de journées chaudes est nettement plus marquées avec des valeurs enregistrées les plus fortes depuis 1970. 2019 reste une année record en termes de journées chaudes.
Ces deux derniers indicateurs sont importants notamment pour les productions de vanille et de letchi. En effet, pendant la période mai – juin – juillet, ces deux productions ont besoin de 6 semaines de températures < 18°C lors de l’induction florale. Si cette condition n’est pas respectée, le rendement de ces cultures peut être fortement impacté.
Projections climatiques :
Les températures :
Quel que soit le scénario issu des travaux du GIEC, le réchauffement climatique se poursuivra à la réunion. Pour le scénario RCP 8,5, les températures moyennes annuelles pourraient attendre +3°C à l’horizon 2100.
Les précipitations :
Concernant les précipitations, les projections climatiques indiquent peu d’évolution d’ici la fin du 21e siècle. Malgré les incertitudes liées à l’utilisation d’un seul modèle, on peut d’ores et déjà constaté une baisse des précipitations hivernales avec comme conséquence une augmentation de l’aléa sècheresse. En été, l’alea cyclonique conditionne la variabilité interannuelle des précipitations.
Les journées chaudes :
Les projections montrent une augmentation du nombre annuel de journées chaudes quel que soit le scénario du GIEC. Si toutefois l’enrayement des émissions de CO2 ne s’opère pas, à l’horizon 2100 considérant le scénario RCP 8,5°, un tiers de l’année pourrait subir des journées chaudes (> 31°C).
Questions pour l'agriculteur
1. Quels sont les aléas climatiques rencontrés ?
2. Quelles osnt les ressources touchées ?
3. Avez-vous mis en place des pratiques d’adaptation ?
« Contre les cyclones, il n’existe pas de mesures d’adaptation à proprement parlé si ce n’est l’amélioration du bâti et des mesures de protection ». Néanmoins, pour la vanille, dans le cadre de la restauration écologique de la foret de bois Blanc, intégrer des arbres et tuteurs indigènes semblent être une bonne pratique, notamment les palmistes rouges semblent bien résister aux cyclones.
Contre la sècheresse : Quentin ne prévoit pas d’irrigation et dans son contexte, cela serait difficile. En revanche toujours dans le cadre de la restauration écologique et de l’élagage des différents arbres et arbustes, on retrouve une alternance d’ombre et lumière limitant le soleil direct, et un paillage pour couvrir le sol, régulièrement abondé, ce qui permet de limiter la sècheresse et d’augmenter la fertilité des sols.
Contre les journées chaudes : Lors de la restauration écologique, les Donnay évite les grandes trouées ce qui amènerait plus de lumière et permettrait aux EEE de se développer fortement. Alternance de coupe et de replantation afin de garder toujours des parties ombragées.
L’alternance lumière / ombre est essentiel pour la production de vanille. Au sein des parcelles restaurées, les palmistes rouges, les bois de gaulettes, les letchis et bien d’autres espèces permettent d’offrir cette alternance et diminuer les températures des différentes parcelles.
Contre les épisodes pluvieux – orageux : Les Donnay limitent au maximum les phénomènes d’érosion. Par exemple lors de coupe d’arbres exotiques envahissants, 1/5 des troncs sont laisses et ne sont pas déracinés afin de couper la vitesse de l’eau et éviter la perte de matière organique en formation.