LA DÉMARCHE

Le père de Sylvain pratiquait déjà le paturage sur système landes avec un parcellaire étagé : la SAU était composée de prairies, landes et d’un verger. Les vaches sont depuis toujours des Aubrac : rustiques et adaptées au plein air et à l’estive. Cette caractéristique permettait de libérer du temps en été sur l’atelier arboricole : production de pêches.
Aujourd’hui, le verger n’est plus cultivé car le système d’élevage à évolué :

• Les parcelles ont été recoupées pour mettre en place du pâturage tournant et sont toutes équipée d’un abreuvoir avec accès à l’eau. Cela à nécessité 2 ans de travail de préparation et un entretien régulier à réaliser.
• Une rotation très longue a été mise en place pour le patûrage des animaux qui ont accès à des ressources alimentaires très variées (flore prairiale, cinerodhon etc) qui a conduit à l’arrêt des vermifuges
• Tous les animaux sont valorisés en vente directe, y compris les veaux

LES SAVOIRS AGROÉCOLOGIQUES

ZOOM sur La sélection des animaux adaptés au système Landes

Les animaux de Daphné et Sylvain sont amenés à patûrer différents milieux :  prairies, landes, estives. La succession des ces différentes ressources fourragères peu ne pas convenir à tous les animaux. L’observation de la forme, de l’engraissment et état musculaire après des périodes rudes (ex : hiver dans les landes) leur permet d’identifer les animaux les mieux adaptés au milieu.

Pour objectiver leur choix, Daphné et Sylvain participent au contrôle de performence bovin viande, pour les aider à évaluer la croissance et la conformation des jeunes animaux, en prévision du reouvellement du troupeau.

Le dispositif commence par le suivi de la parenté bovine avec la déclaration des naissance et la garanti d’identification des parents. Deux pesées des animaux sont réalisées à 120 jours (veau sous la mere) et 210 jours (veau sevré).
Enfin, un pointeur spécialisé dans la race Aubrac note le développement musculaire, squelettique et les aptitudes fonctionnellles (où sont les muscles, comment sont les pattes, la rectitude du dos) de chaque animal.

A partir de ces données objectives, Daphné et Sylvain réalisent un premier classement des veaux femelles qui sera comparé et mis à jour 18 mois plus tard lorsque les génisses ont deux ans avant la mise au taureau. Généralement les observations et les notes du contrôle de performance se confirment :  les animaux les mieux notés présentent de bonnes capacité d’ingestion et sont capables d’assimiler les ressources présentes sur l’exploitation.

Lorsque l’état musculaire et que le caractère n’est pas satisfaisant (facilité à suivre les indications lors du tri, capacité à suivre dans la montagne), ces animaux ne sont pas mis au taureaux et sont engraissés sur l’exploitation puis vendus.

INTÉRÊTS DU POINT DE VUE DE L'AGRICULTEUR