Vente directe et démarche collective
LA DÉMARCHE
Le père de Sylvain avait commencé la vente directe, suite à l’ouverture de l’abattoir de Quillan avec au départ seulement quelques veaux. La vente directe s’est développée par la suite pour atteindre 50% des ventes en direct et les 50% restants en circuits long (maquignon). La vente directe s’est développée dans le contexte de la vache folle, ce qui a permis un lancement dynamique de cette activité de diversification.
Lors de l’installation de Daphné et Sylvain : tous les animaux ont été dès le départ valorisés en vente directe à 100% avec la volonté de garder plus de jeunes et d’avoir plus de renouvellement. Cela a permis d’écarter les animaux « difficiles » : mauvais comportements, peu adaptés au pâturage lande.
LES SAVOIRS AGROÉCOLOGIQUES
L’abattoir de Quillan est géré dans le cadre d’une démarche collective :
- Les murs appartiennent à la collectivité
- La gestion s’effectue en EURL par un syndicat d’utilisateurs : les éleveurs sont les gestionnaires de cet outil filière.
Daphné est très investit dans cet outil et a été la gérante de cet abattoir.
L’abattoir prend en compte les contraintes des éleveurs, il correspond aux spécificités des fermes :
- Il existe plus de 200 apporteurs différents à l’abattoir, ils récupèrent ou non la carcasse, un service à la carte est proposé ;
- Il n’y a pas de minimum de bêtes, les particuliers peuvent apporter des animaux à l’abattoir.
Actuellement l’abattoir est en sursis économique : la collectivité à compris l’importance de maintenir l’abattoir pour maintenir le tissu socioéconomique de l’élevage localement. Un projet de SCIC est à l’étude, pour intégrer les collectivités dans la gouvernance de cet outil.
La découpe est réalisée en prestation par une entreprise privée :
- 25 à 30% des débouchés partent vers des bouchers
- 70% à 75% sont commercialisés par les éleveurs
Tous les animaux du GAEC de Bernes sont abattus à l’abattoir de Quillan et découpés par l’entreprise privée avant d’être orienté vers différents circuits :
- Vente directe en caissettes à des particuliers : 85% des ventes
- 15 vaches adultes de réformes (jeunes entre 3 et 15 ans max)
- 25 jeunes bovins en moyenne :
- 2 veaux de lait de 5-6 mois
- 20 veaux de 8 à 13 mois
- 3 taurillons de 18 mois
- « Tendre d’Occ » : 10% des ventes. Cette association composée de 6 éleveurs date de 2017, elle permet la mise sur le marché de viandes locales en restauration collective, restauration commerciale et magasin bio. Daphné est la présidente de l’association qui possède un portefeuille client servis toute l’année : tous les 15 j, 2 animaux sont commercialisés et la diversité des clients permet d’atteindre l’équilibre matière. Par exemple en restauration collective se sont les avants en sautés et les cuisses qui sont écoulés. Chaque éleveur est responsable de la livraison et de la facturation lorsqu’il réalise la vente.
- 5 jeunes bovins entiers par an
- Viande des Pyrénées Audoise (VPA) : 5% des ventes. Il s’agit d’une association pour favoriser la valorisation des viandes locales avec les artisans bouchers.
- 2 à 3 veaux entiers par an
INTÉRÊTS DU POINT DE VUE DE L'AGRICULTEUR
Economiques |
Agronomiques |
Environnementaux |
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Social : Un emploi créé grâce à la vente directe Les clients sont satisfaits de la qualité de la viande, retour positif des consommateurs Possibilité de faire visiter la ferme aux clients |