Enherbement permanent de l'inter-rang et bonne gestion

LA DÉMARCHE

L'enherbement est avant tout un choix environnemental et climatique. Ce dernier est présent de façon permanente depuis 2015. Après réflexion avec un conseiller spécialisé en travail du sol, Bruno a décidé de scarifier le sol au pied des arbres sur quelques vergers. Il espère bénéficier de cette aération pour augmenter son rendement et limiter la concurrence hydrique « mes oliviers ont toujours été au sec, ils ont résisté jusqu'à maintenant mais la ça fait 3 ans que la sècheresse, elle, nous contraint ». Le peu de précipitation au fils des années le contraint à trouver des solutions. Son dernier approvisionnement en eau s'est réalisé par l'apport de 3 cuves de 1000 litres avec une pompe thermique et un arrosage par aspersion. L'eau provient du canal de Provence. Au total, en 2019, Bruno a utilisé 54 m3 « Je n'arrive pas à faire gonfler mes olives sans eau, donc j'ai été obligé d'avoir un peu d'eau pour 2019 ».

L'enherbement est présent jusqu'en juin. Au mois de juillet, n'est présent que la végétation sous les arbres, partie qui conserve un peu de fraicheur. La gestion de l'enherbement se fait de manière à favoriser au maximum la biodiversité. Bruno laisse les plantes monter à graines pour avoir un renouvellement naturel chaque année de son enherbement. Le broyeur n'est passé que fin juin/début juillet pour limiter les risques incendies. Les déchets de tonte sont restitués afin d'apporter un peu de nutriments.

 

Enherbement dans l'inter-rang

 

LES SAVOIRS AGROÉCOLOGIQUES

Gestion de l'enherbement favorable à la biodiversité (tonte peu fréquente) : la floraison y est remarquable. Elles se succèdent jusqu'en juillet, laissant ainsi une source de nourriture importante pour les amateurs de pollen et de nectar.

Déchets de tonte laissés en surface pour nourrir le sol. Cette pratique peut, si elle est réalisée fréquemment dans l'année, enrichir le sol et ainsi favoriser le développement d'espèces nitrophiles qui pourrait réduire la diversité floristique. Toutefois, Bruno Dunand n'effectuant pas d'apport organique, le bilan NPK est légèrement déficitaire (- 27 kg d'N/ha ; -14 kg d'P/ha ; -44 kg d'K/ha). D'un point de vue environnemental, le bilan est bon car il n'y a pas de perte de ces éléments dans le milieu. Néanmoins, sur le long terme, ce déficit peut appauvrir le sol en éléments fertilisants. Cette situation peut être défavorable pour la culture des oliviers, même si cette dernière est peu gourmande en azote.

Présence importante de légumineuses : bien qu'elles ne soient pas présentes à hauteur de 33% de la SAU (proportion estimée pour avoir un effet sur la fertilisation azotée), elles sont relativement bien implantées, notamment sous la frondaison des arbres (trèfle bitumeux - Bituminaria bituminosa).

INTÉRÊTS DU POINT DE VUE DE L'AGRICULTEUR

Economiques

Agronomiques

Environnementaux

  • Économie de GNR
  • Équilibre proie-prédateur permettant un contrôle des ravageurs
  • Rendements impactés lors des années sèches
  • Concurrence hydrique marquée les années de sécheresse
  • Rétention en eau du sol
  • Structuration du sol
  • Manque d'oxygénation du sol limitant les échanges entre le sol et l'atmosphère
  • Biodiversité favorisée (pédofaune, macrofaune aeérienne...)
  • Réduction de l'érosion
  • Stock de carbone - amélioration du bilan GES
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Contact

Bruno DUNAND

De la feuille à l'huile
144 avenue du Général de Gaulle
13520 Maussane
Email : Oliviers.paysages@neuf.fr