Luttle biologique contre le Cynips

Le cynips

LA DÉMARCHE

Le Cynips (Dryacosmus kuriphilus), hyménoptère originaire de Chine, est arrivé en 2005 dans les Cévennes. Il est reconnu aujourd'hui comme l'un des parasites majeurs du châtaignier.  Il pond ses œufs dans les bourgeons en formant des galles. Au printemps on remarque l'apparition de ces galles vertes qui se développent à la base des nouveaux bourgeons. Le cynips détruit la pousse en consommant la sève du rameau, empêchant la pousse de l'année, ce qui condamne la production. La frondaison finit par se réduire et les racines « s'endorment ». Ce ravageur en formant des galles ralentit le développement de l'arbre, entraine une perte de vigueur et parfois la mort de rameaux. Au début Michel Levesque enlevait toutes les gales à la main, mais il a arrêté quand le phénomène a pris tant d'ampleur.

La lutte biologique est aujourd'hui le seul moyen pour lutter contre le Cynips. Le Torymus (Torymus sinensis) parasite spécifiquement le Cynips en pondant à son tour dans les bourgeons atteints. C'est un micro-hyménoptère originaire de Chine. Le torymus pond entre 30 et 70 œufs dans les galles vertes de Cynips. Le premier lâcher de Torymus, prédateur naturel du Cynips a eu lieu en 2014 à l'initiative de l'INRA de Sophia Antipolis (Nicolas Borowiec). Les suivis effectués ont bien montré que Torymus était le parasitoïde le plus représenté (96%) mais que l'on trouvait aussi d'autres insectes des familles : Eupelmidae, Eurytomidae et Pteromalidae

Le torymus

Michel Levesque constate que ça a bien fonctionné une fois que le Torymus a été installé. Le lâcher a été fait en 2014 à partir de 20 mâles et 40 femelles. En 2020 il constate que le Cynips a disparu sur sa propriété. Les principaux dégâts ont eu lieu entre 2011 et 2019.

Le cynips a aussi des conséquences sur la production de miel en privant les colonies d'abeille d'une source importante de pollen et de nectar dont regorgent les fleurs mâles de cette plante mellifère. La floraison qui a lieu en juin dure environ 15 jours, mais production de nectar s'étale que sur 5 à 6 jours par arbre. La miellée du châtaignier est importante pour reconstituer les ressources des colonies, complétée par les apports de pollen (très dominant à cette époque avec la ronce). Les fortes chaleurs font aussi baisser la production du nectar. À noter que le miel de châtaignier est important puisqu'il représentait en 2016, 15% du miel produit en France soit 2500 tonnes.

Le châtaignier est soumis à d'autres maladies, le chancre et l'encre. Le chancre réduit la circulation de la sève et entraine un dessèchement de la branche. L'encre (Phytophtora cinnamoni et cambivora)  est un micro-organismes eucaryotes proche des champignons qui infecte les racines et provoque la destruction de tout ou partie du système racinaire aboutissant à la dégradation de son houppier, voire à la mort de l'arbre.

Miche Levesque taille régulièrement les branches atteintes.

Le carpocapse des châtaignes (Cydia splendana) et le balanin (Curculio elephas) creusent une galerie dans le fruit. Les dégâts sont causés par les adultes et surtout par les larves qui se développent à l'intérieur des fruits. D'où l'utilité de ramasser tous les fruits ou des consommer (vaches).

Calendrier des travaux

La récolte se termine en général le 11 novembre.

Mobilisation des principes agroécologiques :

 

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Contact

Michel LEVESQUE

Ferme de Valbonne
Valbonne le bas
30570 Saint André de Majencoules
Email : contact@fermedevalbonne.com