Le déclic
Michel Levesque a montré qu'il était possible de vivre dans ces montagnes autrefois très peuplées (100 habitants dans le hameau en 1900 contre 7 aujourd'hui) en créant une activité agricole capable de faire vivre une famille.
Les premières productions agricoles ont été le canard gras et la volaille en vente directe qui ne demandaient pas beaucoup de capital. La production de foie gras s'est maintenue jusqu'en 1995. Parallèlement à partir de 1987 s'est développée la production de fromage et de viande avec 3 vaches de race tarentaise et leurs veaux, mais aussi 14 cochons de 180kg par an.
Le couple s'est investi jusqu'à 11 marchés dans la semaine, pour ensuite se concentrer sur le plus important : celui du Vigan. La restauration de la châtaigneraie a débuté en 1987 dans le cadre d'un programme de rénovation qui a permis de créer un groupe d'une quinzaine de producteurs. La première récolte de châtaigne a eu lieu en 1995.
En 2000, considérant que la mise aux normes de l'atelier viande et produits laitiers coûtait trop cher, ces productions ont été arrêtées mais les vaches ont été conservées pour entretenir la châtaigneraie et les terrasses. L'atelier de production et de transformation de châtaigne était en place et a pris le relais. La vente sur les marchés a été abandonnée au profit des foires artisanales pour vendre les produits à base de châtaigne notamment les crêpes à base de farine de châtaigne.
Le maximum de production de châtaigne a été atteint en 2002-2004 avec 7 tonnes vendues. Mais par la suite, l'arrivée du Cynips, ravageur du châtaignier, et le changement climatique ont fait chuter la production à 3 tonnes en 2020. Michel Levesque a commencé à planter des figuiers (une cinquantaine à ce jour) pour assurer une production supplémentaire en prenant en compte l'évolution du climat.
Avec la reconnaissance en 2020 de l'AOC « châtaigne des Cévennes », Michel Levesque contribue à la relance de la production de châtaigne , production déficitaire en France. La consommation de châtaigne était de 13 kg par habitant en 1880 et de 130 g aujourd'hui, soit 100 fois moins.