Ma stratégie
STRATÉGIE ÉCONOMIQUE
« Je joue sur l’économie tout le temps pour pouvoir m’amuser à prendre des risques en cherchant à faire des cultures sans insecticide, sans rien »
Réduire les charges au maximum :
« il faut que les baisses de charges compensent la perte de production en début de la conversion en agriculture de conservation »
- Vendre ses machines de travail du sol profond
- Réutiliser le semoir direct
- Utiliser les semences de ferme. Je réutilise mes semences pour toutes mes cultures. Pour mon blé dur, il s'agit au départ d'un mélange de variétés (une trentaine) récupérées au silo de la coopérative. Ce mélange de blé convient bien car il observe moins de problèmes de maladie.
- Diminuer l'utilisation de produits phytosanitaires (suivre la formation "bas-volume")
- Produire ses semences de couverts. Guillaume réserve 2-3ha sur ses parcelles au sec pour produire ses semences de couverts (il sème pour 30ha de couverts : C'est semé mélangé et récolter mélangé) :
« Pour mes couverts, je fais avec ce que je peux faire moi, avec ce que je peux produire sur mes parcelles moins productives (au sec), pour faire des économies »
« Ce système-là donc avec la faible charge de mécanisation couplée à l'optimisation des pesticides, toutes ces économies que j'ai réussi à faire, ça compense largement le fait que je fasse plus de culture de semences et que les prix des céréales aient baissé »
Diversifier la production
STRATÉGIE AGRONOMIQUE
Gestion des adventices :
- Utiliser une succession de deux cultures d'été pour gérer les mauvaises herbes d'hiver et utiliser deux cultures d'hiver pour gérer les mauvaises herbes d'été. Il faut donc 2 ans pour gérer le stock de semences d'adventices car avec le semi direct, tout le stock grainier va rester en surface et les oiseaux, les insectes vont les éliminer ou sinon ça va germer dans le couvert et ça ne va rien donner.
- Utiliser les mauvaises herbes comme des plantes de couverts. Comme il ne fait plus d'antio-graminées, il ne sème pas de graminées dans son couvert de légumineuse.
« Je tolère d'avoir du salissement si ce n'est pas ultra compétitif, j'utilise plus d'anti-graminées depuis 4 ans »
« Je me sers des « mauvaises herbes » comme pont mychorizien, comme couvert en spontanée, je prends tout. Je pars du principe que comme je ne touche à rien, je vais réussir à nettoyer derrière »
- Faire de la densité avec les couverts pour étouffer les mauvaises herbes. Il sème autour de 200kg/ha pour le mélange de légumineuses avant maïs et 150kg/ha pour l'orge ou le seigle avant soja.
Gestion des limaces
- Semi tardif de soja (fin mai) pour limiter l'invasion de limaces
- Traitement au semi de phosphate de fer avec rattrapage si nécessaire : Pleine dose au semi et retour sur la parcelle le lendemain pour observer soit le nombre de graines phyto encore sur la parcelle ou la présence de bave au soleil couchant. Si présence de bave ou plus de graines phyto, c'est qu'il y a du monde encore donc revenir avec une demi-dose le lendemain.
- Essayer de cibler les zones d'appétences des limaces.
STRATÉGIE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE
Ressources pour des connaissances locales
- Réseau national : L'association APAD et autres ressources internet
- Réseau local : Le réseau DEPHY avec la chambre d'agriculture pour le suivi de ces changements de pratiques et la formation « bas-volume » pour être plus efficient sur ces traitements et diminuer les dépenses en phyto. Le réseau avec Arvalis qui fait des essais chez un des agriculteurs du groupe qui fait de l'agriculture de conservation
Mutualisation avec un voisin qui fait du semis direct sous couvert
