Maximiser le pâturage et la qualité du foin, rechercher l’autonomie et diversifier les débouchés
LA DÉMARCHE
Jon a mis en place un système de pâturage tournant qui permet de maximiser la valorisation de l'herbe. Le système fourrager comprend des prairies naturelles et des prairies temporaires qui rentrent dans une rotation avec le maïs grain autoconsommé pour un tiers. La rotation est de 4 années de prairies temporaires suivies d'un ou 2 maïs entre-coupés d'un dérobé.
Le système mis en place a permis de diversifier la production en produisant du maïs grain pour l'alimentation humaine. Cette surface est à peu près équivalente à la surface nécessaire pour produire les concentrés achetés (orge et soja).
La diversification des ateliers et la transformation permettent de conforter le système et de le rendre plus résilient en optimisant notamment les flux de matières, en répartissant le travail et en diversifiant les débouchés.
Les vaches pâturent de février à novembre avec un complément de ration en bâtiment qui diminue progressivement. Les vaches sont entièrement dehors du 1er mars à fin novembre mais complémentées en mars et novembre. Elles sont entièrement dedans 3 mois (décembre à février).
Entre 6 et 8 génisses montbéliardes (« guidées » par les béarnaises), si cà colle avec les gestations, vont chaque été du 15 mai à fin septembre dans une estive à 1100 m d'altitude à 45 mn en voiture.
Le pâturage représente la moitié de l'alimentation du troupeau. Avec le pâturage, le milieu est plus sain, les animaux sont en meilleure santé avec moins de mammites.
La première coupe se fait fin avril si les conditions météorologiques le permettent. En général 12 ha sont fauchés lors de la première coupe de foin. Il peut y avoir jusqu'à 3 coupes La production moyenne des prairies temporaires a été estimée à 5T MS/ha. La totalité du foin, soit 80 tonnes, est récoltée en vrac et séchée en grange
Le foin séché en grange permet d'obtenir une meilleure qualité du foin. Associé à la qualité du fourrage pâturé, il permet de maintenir une production de lait élevée avec peu de concentrés. Le séchoir solaire a été installé en 2000. La mise en place d'une griffe sur pont roulant facilite grandement la manipulation du foin pour la distribution aux vaches. Le foin est récolté en autochargeuse. Le stockage de la cellule de séchage étant aujourd'hui trop petite, le foin sec est déplacé dans une autre cellule. La stabulation est à aire paillée.
L'autonomie en concentrés est de 24%. 6t de soja, 10 t d'orge et 8 t de luzerne sont achetés. Cela représente 0,23 kg de concentrés par litre de Lait ou 1,1 tonne par vache laitière.
Le maïs ensilage a été cultivé jusqu'en 2019 et comptait pour 30% de la ration en hiver. Le silo était situé dans un bâtiment pour mieux le protéger et la distribution se faisait à la brouette. Mais pour des raisons de main d'œuvre et d'image Jon a décidé d'arrêter le maïs ensilage.
L'abreuvement des vaches est assuré par des ruisseaux et par le réseau.
Les génisses et les vaches taries sont déplacées en dehors de la période d'estivage sur l'autre îlot situé à 8 km
ÉTAT SANITAIRE DU TROUPEAU
Les antibiotiques sont utilisés que très rarement : une seule vache qui avait été opérée en 2021. Sinon il est pratiqué des traitements préventifs et des soins (mammites) à base d'huiles essentielles et de chlorure de magnésium. Intervention ponctuelle sur les vaches en ostéopathie.
INTÉRÊTS DU POINT DE VUE DE L'AGRICULTEUR
Points forts |
Points faibles |
Pistes d'amélioration |
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