LA DÉMARCHE

Philippe Guichard a depuis toujours trié lui-même ses graines. Il a entamé cette démarche afin d'avoir plus d'autonomie. C'est devenu aujourd'hui son principal atout de vente. Grâce au tri à la ferme, il peut réaliser les associations culturales qu'il souhaite, les trier avec la précision qui lui convient, faire de la vente directe de légumes secs et de farine. 

Photo : Lentille triée, Octobre 2016 - © L. Zaccagnini

LES SAVOIRS AGROÉCOLOGIQUES

• Avoir une moissonneuse bien réglée. Pour cela, Philippe a investi dans sa propre machine, qu'il possède depuis 18 ans.
• Être prêt à diversifier son matériel si l'on veut augmenter ses surfaces de cultures et/ou diversifier ses cultures. En effet, pour un travail correct, il faut que la machine, son débit et ses réglages soient adaptés à chaque type de graines.
• Choisir des graines qui soient triables ! Par exemple, il est impossible de trier du blé et de la lentille car les graines ont la même taille et la même densité. Cette association de culture n'est donc pour lui pas à envisager.

LE MATERIEL UTILISÉ

• Le trieur à graine de fleur pour trier les petites graines comme le mélilot, la luzerne, l'onagre, le trèfle, la cameline.
• Le trieur séparateur pour trier des graines à calibres différents. L'astuce est de toujours avoir une grande différence dans les encoches des plaques entre celles du haut et celles du bas.
• Le trieur alvéolaire pour trier le blé par exemple.
• Le toboggan pour affiner un tri de graines rondes ou de légumineuses

Philippe Guichard possède au total 100 paires de grilles, ce qui lui permet de jouer sur les calibrages et affiner son tri.

Pour transvaser les graines d'une machine à l'autre, il utilise une vis sans fin ou un alimentateur pneumatique pour les graines plus fragiles.

INTÉRÊTS DU POINT DE VUE DE L'AGRICULTEUR