Lutte biologique par conservation des habitats

LA DÉMARCHE

« Je tente depuis plusieurs années d'apporter des modifications à mes pratiques afin de les rendre plus respectueuses de l'environnement. »

 

Les principaux prédateurs et champignons qui posent problème pour les arbres fruitiers sur l'exploitation sont :

  • Tous les pucerons sur tous les arbres
  • Le carpocapse (pommiers)
  • La drosophila suzukii : relativement récente elle fait des dégâts sur la cerise
  • Le pince-oreille (forficule) - en période sèche, sur les cerises tardives et les abricots

 

En ce qui concerne les champignons

  • l'oïdium sur certaines pommes résistantes à la tavelure (story)

 

Principaux Ravageurs

Période d'attaque

Les pratiques qui favorisent les ravageurs

Les pratiques qui défavorisent les ravageurs

Prédateurs des ravageurs

IAE

Cerisier

Drosophila suzukii

Forficule (Forficula auricularia)

 

Quand le fruit est prêt à être récolté

Parcelles voisines non récoltées et non travaillées

Lutte phytosanitaire

Respectueuse de la faune auxiliaire

Mésanges bleu et charbonnière

Lisière de bois

Pommier

Puceron  vert (Aphis pomi)

Quand la pousse est la plus forte

 

Lutte phytosanitaires respectueuse de la faune sauvage ainsi que mise en place de nichoirs à mésanges

mésanges

Lisière de bois

Pommier

prunier

Carpocapse

Développement du fruit

 

confusion sexuelle (Ginko)

Nichoir à mésange

Mésange

Pose de nichoir

Abricotier

Forficule

Tordeuse orientale du pêcher (Cydia molesta)

 

 

Lorsque le fruit est mur

 

Parcelles voisines non récoltées et non travaillées

confusion sexuelle (Rak 5)

Traitement phytosanitaire respectueuse de la faune auxiliaire

mésange

Lisière de bois

 

L'avantage du parcellaire de l'exploitation est d'avoir une multitude de parcelles dispersées, entourées de bois, ce qui prédispose naturellement les parcelles à une régulation biologique, les habitats des prédateurs et parasitoïdes des ravageurs étant déjà présents à proximité. D'autre part, les surfaces arboricoles sont relativement faible, il y a donc peu de pression sanitaire. L'autre avantage est climatique : le secteur, contrairement au Tarn et Garonne,  n'est pas exposé aux entrées d'air de l'Atlantique et des passages pluvieux en avril, ce qui diminue fortement les pressions notamment celle de la tavelure.

 

Philippe Garlenq favorise également par ses pratiques l'habitat de régulateurs biologiques.

L'enherbement décrit dans la pratique associée est un premier élément favorable.

Philippe Garlenq attache également une attention toute particulière aux mésanges, qui se nourrissent de ravageurs des arbres : en période d'envol, elles peuvent manger jusque 10 000 pucerons (verts, bruns et cendrés) en une vingtaine de jours. Elles s'attaquent aussi de manière intense aux chenilles et surtout aux larves de carpocapse ( à voir la fiche d'Herbea sur le thème de la mésange bleue). L'hiver, les fruits abîmés sont laissés dehors pour nourrir les mésanges, et des nichoirs ont été installés dans les parcelles afin de donner un gîte aux mésanges à proximité des arbres. Au niveau de la parcelle proche du hangar, 30 nichoirs ont été installés sur 4ha des parcelles de pommiers et de pêchers. En moyenne Philippe Garlenq observe 28 nichoirs pleins tous les ans, visités par des mésanges bleues et charbonnières.

Les premières années, les nichoirs étaient installés à l'opposé du vent dominant, avec des trous de 26 mm de diamètre, et aucun n'a été rempli. Depuis qu'il a agrandit le trou à 28 mm de diamètre et installé les nichoirs à l'opposé du vent dominant, les mésanges s'y installent tous les ans. Le coût d'un nichoir est de 17 euros.

http://www.herbea.org/fr/fiches/896/M%C3%A9sange-bleu )

LES SAVOIRS AGROÉCOLOGIQUES

  • L'enherbement et la tonte tardive favorise l'habitat d'auxiliaires et la régulation biologique des ravageurs
  • La mise en place de nichoirs à mésanges dans les parcelles favorise la proximité des mésanges, prédateurs des pucerons et larves de carpocapse
    • Les mésanges se nourrissent des pucerons verts, bruns, et cendrés
    • Les mésanges se nourrissent de larves de carpocapse
    • Installer des nichoirs de 28mm à 1.85 m de hauteur
    • Installer les nichoirs à l'opposé des vents dominants, si possible éloignés des zones de passage
    • Prévoir un nettoyage en octobre-novembre

zoom sur la pollinisation

Philippe Garlenq a une entente avec un apiculteur du secteur qui les met en place une semaine avant le stade bouton rose 3 ruches par ha positionnées à 5m du verger.

Les bourdons commencent à travailler à 1°C, contrairement aux abeilles qui travaillent lorsque le miella est présent et au bon stade. Par contre dans une ruche de bourdons est présent seulement 150 bourdons contre 30 000 à 50 000 abeilles.

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Contact

Philippe GARLENQ, Nicolas MAURY, Dorian LAUZUN

GAEC les Vergers de l'Aveyron
Boyne, Rue de l’Eglise
12640 Rivière sur Tarn
Site : www.lesvergersdelaveyron.fr/
Email : lesvergersdelaveyron@gmail.com