« L'enherbement de la vigne consiste à maintenir et à entretenir un couvert végétal, naturel ou semé, entre les rangs. Il peut être temporaire ou permanent, implanté tous les rangs ou non »[1]. L'enherbement concerne généralement aussi le tour de la parcelle (tournière).

Cette pratique peut être adoptée à différentes fins, combinables entre elles :

• la maitrise de la vigueur de la vigne, et de fait, des rendements, dans un objectif d'amélioration qualitative des vins,
• la protection du sol (amélioration de la structure, de la portance, des teneurs en matière organique, de l'activité biologique, diminution des effets de l'érosion…),
• la limitation du transfert des produits phytosanitaires,
• l'amélioration de la fertilité minérale des sols (engrais vert),
• la limitation du recours aux herbicides grâce à un effet concurrentiel sur les adventices.

Les dernières données sur l'enherbement de la vigne issues du Ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt (site internet Agreste), montrent une forte disparité de pratiques selon les régions. La proportion de surfaces de vignes enherbées peut ainsi varier de 25 % (Provence), à 98 % (Alsace).

En 2010, sur l'ensemble du territoire, 49 % des vignes sont enherbées, majoritairement par un couvert permanent spontané (31 %).

Hormis en Bourgogne et en Champagne, qui privilégient des enherbements semés, une majorité de régions viticoles recourt à un enherbement spontané dans les vignes.

Figure 1 : Surface de vignes enherbées (%) par région - Source : d'après Agreste, enquête sur les pratiques phytosanitaires en 2010.

L'enherbement total des vignes (dans l'inter-rang + sous le rang) demeure une pratique en retrait par rapport à un enherbement localisé dans l'inter-rang seul.

Figure 2 : Type d'enherbement observé dans les vignes enherbées (en % de surface) - Source : d'après Agreste, enquête sur les pratiques phytosanitaires en 2010

[1] Source de la définition : Les cahiers itinéraires d'ITV France n°4, L'enherbement permanent de la vigne, juin 2002