Jean-Pierre Sarthou Enseignant-chercheur - UMR AGIR et INP-ENSAT

Enseignant-chercheur au sein de l'UMR AGIR et de l'INP-ENSAT, Jean-Pierre Sarthou est spécialisé en lutte biologique par conservation et en agriculture de conservation


Atouts pour le développement de la pratique

En effet, aujourd'hui, cette approche a démontré, au travers d'énormément de recherche, qu'elle est intéressante et est une facette importante de l'agroécologie. Elle permet d'améliorer les régulations naturelles, et à terme de diminuer l'emploi d'insecticides.

Freins au développement

Au niveau de la recherche la lourdeur des travaux (protocole, mise en place, suivi, identifications…) constitue un frein majeur.
Côté terrain, la limite est que les résultats ne sont pas toujours probants et que cela ne va pas aussi vite qu'on le voudrait, il faut un certain temps de maturation écologique du paysage et de l'agroécosystème pour que les régulations se mettent en place naturellement.

Et le futur de cette pratique

La dynamique va être importante, elle va se développer parce qu'il y a une réelle demande de la part des agriculteurs d'utiliser moins d'insecticides, ils en ont assez de s'exposer à un risque lors de l'utilisation des insecticides, et des pesticides en général. Emerge aussi une demande sociétale pour que l'agriculture respecte l'environnement et produise des aliments sains.

Rôle de la recherche

Un rôle déterminant, parce qu'on ne convainc pas les agriculteurs et les divers décideurs si l'on n'apporte pas la preuve que cela marche, avec un minimum d'explications scientifiques sur les processus et les fonctionnements.

Les champs à explorer

J'estime que l'on en connaît maintenant beaucoup, tout au moins pour le compartiment aérien, c'est pour ça qu'il faut faire un effort du côté des ravageurs du sol. De même, il faut travailler sur la complémentarité voire la synergie entre la LBC et la stratégie « push and pull » d'une part et la lutte biologique par augmentation d'autre part.

Liens entre la recherche et le monde agricole

Les résultats de la recherche diffusent très lentement sur le terrain. Il y a un énorme travail de vulgarisation à faire au travers de formations en salle et sur le terrain, en visitant des exploitations qui ont mis en place ces aménagements depuis longtemps et qui ont pu constater des améliorations sur la santé des cultures.

Aucun commentaire Ajouter un commentaire

À télécharger