Mon système
Gilles Simonneaux s'est installé en 1996 sur la ferme familiale de vaches laitières de 75 ha dans la zone périphérique de Rennes tout proche de l'aéroport avec des terres situées en zone inondable de la Vilaine. Il convertit la ferme en bio qui sera certifié en 1998. Aujourd'hui la ferme compte 118 ha auxquels s'ajoutent 40 ha de prairies mises à disposition par la ville de Rennes et Saint Jacques-de-la-lande. Le troupeau comprend 95 vaches laitières produisant 601.000 litres de lait commercialisés à 96% en circuit long via Lactalis et pour 4% vendus sur place à un fromager de la commune.
Il y a aussi un atelier porcin mis en place en 2015 et qui produit 35 porcs de 120 kg et valorise les co-produits de la ferme (son) et le lactosérum fromager mais aussi des céréales produites sur la ferme (3t) et des écarts de tri achetés (3 t). 5 veaux et 3 vaches de réforme sont commercialisés chaque année en circuit court. Le reste des vaches est vendu via Bio Viande Bretagne. Le blé est Transformé en farine.
200 t de fumier bio sont vendus tous les ans à des maraîchers bio.
L'objectif de Gilles Simonneaux a été de diversifier et de complexifier le système tant au niveau des productions, y compris l'énergie (séchage solaire du foin, panneaux photovolatïques)que de la transformation et de la commercialisation. Les bâtiments ont ainsi été réaménagés.
Dans un premier temps en 1998, la culture de blé panifiable a été introduit dans la rotation. Le blé est transformé en farine puis en pain pour alimenter les cantines de Rennes dans le cadre du projet Terres de Sources et avec l'aide du GIE « Manger Bio 35 », un marché et des AMAP. L'associé boulanger, Johan, produit ainsi 750 kg de pain par semaine et emploie 4 personnes. Deux tiers vont dans les cantines, le reste est commercialisé dans un magasin sur la ferme et dans une AMAP.
L'associée maraichère, Sylvie Thiel, s'est installée en 2013 sur 1,2 ha. Les légumes sont vendus à l'AMAP de Chavagne et au magasin ouvert deux après-midi par semaine. Le magasin situé sur la ferme emploi l'équivalent d'un salarié.
Dans l'objectif d'une autonomie énergétique, 700 m2 de panneaux photovoltaïques ont été installé en 2011 sur un bâtiment de stockage produisant 250.000 kwh par an. La vente d'électricité vient conforter l'autonomie financière de la ferme.
INTRANTS 2020
- Semences achetées : 12.000 €
- Fertilisation : Le fumier est composté et mis en priorité sur le méteil et les prairies de fauche mais aussi vendus à des maraichers
- Produits phyto : aucun
- Produits vétérinaires : 3.200€
- Frais d'élevage : 3.900€
- Achats de concentrés : 35 t à 450€/t
- Achat de paille : 2.400 € (30 tonnes à 80€/t livrés)
- Fioul : 9.200 €. La consommation de fioul est de 12.000 litres de fioul dont 1540 litres de travaux en entreprise(1200 l pour l'épandage du lisier, 120l pour la moisson, 250 litres pour la récolte des betteraves et 200 litres pour des travaux divers comme le labour et le semis)
- Electricité : 13.300€ soit 90.000 kwh par an (0,14€/kwh)
- Vente d'électricité photovolatïque (250.000 kwh à 35ct/kwh)
- Entretien matériel et bâtiment : 22.500€
- Amortissements matériel et bâtiment : 37.000€
VENTES 2020
- Aides : 37.700€ PAC
- Vente de lait à Lactalis : 297.000€ (601 tonnes à 478€/t) dont 4% vendus à un fromager et au magasin (soit 11.100€)
- Vente de viande : 40.000€ ( 35 porcs vendus à 11 mois à 120 kg à 3€/kg, soit 10.700€, 5 veaux à 120kg carcasse à 14€/kg, génisses et 25 Vache de réforme de 500 kg soit 21.400 kg à 3,4€ /kg poids6021000 carcasse)
- Vente de foin : 13 t à 80€/t
- Vente de produits transformée : 38.000 € (farine (17.400€), pomme de terre (7.200€), œufs (4.600€), jus de pomme, …)
- EBE : 151.000€
Commercialisation
- Le lait est vendu à la laiterie Lactalis et pour 4% vendus sur place au magasin et à un fromager de la commune (Chavanes).
- Les 35 porcs de 120 kg sont transformés et vendu au magasin.
- 5 veaux et 3 vaches de réforme sont commercialisés chaque année en circuit court. Le reste des vaches est vendu via Bio Viande Bretagne.
ASSOLEMENT 2020
CHEPTEL 2020
Le troupeau laitier comprend 95 vaches de race Montbéliarde, Holstein et Norvégienne principalement en croisement 3 voies, plus le troupeau de renouvellement. 23 génisses de plus de 2 ans
- 25 génisses de 1 à 2 ans
- 25 génisses de moins de 1 ans
- 1 taureau
L'objectif de ce croisement est de combiner la rusticité de la Montbéliarde et une meilleure qualité de viande avec la productivité laitière de la Holstein.
Sur les 95 veaux produits en 2020 :
- 65 sont vendus à 2 semaines à 50 kg vif (souvent à un prix ne dépassant pas 40€ le veau)
- 25 sont conservés pour le renouvellement
- 5 sont conservés pour être engraissés et vendus à 5 mois à 120 kg carcasse
Les vaches de réforme (25) sont vendues à un poids carcasse 250 kg dont 3 en circuits courts.
Le nombre d'UGB (alimentation grossière) est de 138 soit un chargement moyen de 1,34 UGB/ha SFP. Les aires sont paillées. La mise à disposition des prairies par les collectivités correspond à environ de 100 tonnes de foin ont été achetées. Cela correspond à 40 ha de prairies fauchées ou pâturées appartenant à la métropole. 20 tonnes de paille ont aussi été achetées.
ÉQUIPEMENT 2020
- Matériel de fenaison (faucheuses, faneuse, endaineuse)
- Autochargeuse
- Tracteur 1255 CV
- Tracteur 110 CV
- Tracteur 60 CV (utilisé pour le maraichage)
- Tonne à eau
Matériel en CUMA
- Epandeur à fumier
- Charrue
- Semoir
- Herse étrille
La production laitière
La production de lait a été de 601.000 litres en 2020 soit 6326 litres par vache.
Performances agro-environnementales
Les légumineuses occupent environ 21% de la SAU (prairies longues durée et méteil) et contribuent à la fois à l'autonomie azotée au travers de la fixation symbiotique et à augmenter la qualité du fourrage (teneur en protéines). Le bilan azoté (méthode CORPEN) est légèrement excédentaire (+12 kgN/ha) sur la base d'un pourcentage de légumineuses dans les prairies temporaires de 15% et de 40% dans le méteil. La pression d'azote (chimique, organique et symbiotique) est de 203 kg de N par ha.
Le recyclage de l'azote organique (fumier et lisier) représente 69% des apports, la fixation symbiotique 25% (soit l'équivalent de 4,2 tonnes d'azote par an). Au final les légumineuses présentes naturellement dans les prairies assurent l'essentiel des apports (l'azote du fumier provient essentiellement des légumineuses contenues dans le foin et l'herbe pâturées - les seuls apports extérieurs proviennent de l'achat de paille et de fourrage (soit environ 1 T). La part d'azote maîtrisable (lisier et engrais) représente 14% des apports.
Le bilan phosphore est légèrement excédentaire (+39 kg/ha) de même que le bilan potassium (66 kg/ha).
La consommation d'énergie (directe et indirecte) de l'exploitation est de 45.228 EQF (Equivalent Litre de Fioul) soit 532 EQF par ha de SAU. Les principaux postes sont l'électricité (35%) le fioul (29%), , la mécanisation (10%) et la mise à disposition de fourrage (18%). La consommation d'énergie rapporté au litre de lait est de 15,1 EQF mais cela intègre la production de viande (11,9 tonnes de viande vive).
Assolement 2020
La SAU totale est de 118 ha, constituée principalement de prairie temporaires longue durée, 4,7 ha de betterave fourragère, de 2 ha de méteils fourragés ensilés (pois, vesce, avoine) et de 6,8 ha de méteil à graines (triticale, orge, pois). Le reste est constitué de prairies temporaires mélangées longue durée à base de Luzerne et brome sur les meilleures terres et de RGA, trèfle blanc, fétuque, lotier sur les autres. Le blé panifiable occupe 6,2 ha (avec certaines années du petit épeautre) et le maraichage 1,7 ha dont 0,5 ha de pomme de terre
La rotation est de 5 années de prairies temporaires suivies une ou 2 céréales ( méteil ou blé) et de la betterave. L'objectif est de semer soit à l'automne sous couvert de vesce-avoine soit au printemps avec de l'avoine et vesce derrière un colza fourrager. L'implantation à l'automne devient difficile à cause d'un manque de pluie.
La ferme comprend une étable pour les vaches laitières et une porcherie.