Maximiser le pâturage et la qualité du foin, rechercher l’autonomie et diversifier les débouchés

LA DÉMARCHE

 

Le système mis en place a permis de diversifier les productions et d'introduire des productions végétales pour la consommation humaine (blé, légumes) sur environ 8 ha. Cette surface est équivalente à la surface nécessaire pour produire les concentrés achetés (tourteaux de colza et écarts de tri).

La diversification des ateliers et la transformation permettent de conforter le système en optimisant notamment les flux de matières.

Le système fourrager comprend à la fois des prairies temporaires qui rentrent dans une rotation avec des méteils autoconsommées en vert ou en grain. L'autonomie en concentrés est de 50% grâce aux méteils implantés dans la rotation (6,8 ha d'un mélange triticale, orge, pois).  28 tonnes de tourteaux de colza sont achetées à un producteur d'huile situé à 30 km et environ 7 tonnes d'écarts de tris données pour moitié aux porcs et moitié aux vaches. Cela représente 0,08 kg de concentrés par litre de Lait ou 0,5 tonne par vache laitière. Le méteil est aplati.

Le foin séché en grange permet d'obtenir une meilleure qualité du foin. Associé à la qualité du fourrage pâturé ou récolté en vert, il permet de maintenir une production de lait élevée avec peu de concentrés. Le séchoir solaire a été installé en 2007.

Un pâturage tournant dynamique est pratiqué. Le parcellaire est divisée en paddock de 1 ha. Cependant du fait de l'éloignement de certaines parcelles, les surfaces ouvertes au pâturage des vaches laitières en lactation ne représentent que 19 ha. Donc aujourd'hui les vaches doivent être affourragées en vert une partie de l'année. L'objectif est de récupérer des prairies d'un voisin qui va partir à la retraite et de céder les parcelles éloignées. L'abreuvement des vaches est assuré par des abreuvoirs alimentés par des canalisations enterrées. Les génisses et les vaches taries sont déplacées sur les parcelles les plus éloignées à l'aide d'une bétaillère.

La rotation est de 5 années de prairies temporaires suivies une ou 2 céréales ( méteil ou blé) et de la betterave. L'objectif est de semer soit à l'automne sous couvert de vesce-avoine soit au printemps avec de l'avoine et vesce derrière un colza fourrager. L'implantation à l'automne devient difficile à cause d'un manque de pluie.

La betterave constitue un élément clef de l'alimentation des vaches. Elle est plus résistante que le maïs aux fortes chaleurs et n'est pas attaqué par les corbeaux et les sangliers. Elle est riche en énergie et peut-être conservée 3 mois à l'air libre. La plantation aujourd'hui en mini-motte permet de mieux contrôler les adventices comme le chénopode en prenant environ 40 jours d'avance. Le désherbage est réalisé par binage et manuellement.

Le pâturage et l'affouragement en vert représentent l'essentiel de l'alimentation du troupeau (49%). Avec le pâturage, le milieu est plus sain, les animaux sont en meilleure santé avec moins de mammites.

Les vaches sont entièrement dehors du 1er mars à fin novembre. Elles sont entièrement dedans 1 mois et demi (15 décembre à fin janvier). Le reste du temps elles sont dehors une partie de la journée.

Gilles renouvelle environ 20 ha par an de prairies temporaires implantées sous couvert du méteil.

Les prairies temporaires sont composées d'un mélange à base de Luzerne et brome sur les meilleures terres et de RGA, trèfle blanc, fétuque, lotier sur les autres.

La rotation est de 5 années de prairies temporaires suivies une ou 2 céréales ( méteil ou blé) et de la betterave. L'objectif est de semer soit à l'automne sous couvert de vesce-avoine soit au printemps avec de l'avoine et vesce derrière un colza fourrager. L'implantation à l'automne devient difficile à cause d'un manque de pluie.

La première coupe se fait vers le 15 mai si les conditions météorologiques le permettent. En général 20 ha sont fauchés lors de la première coupe de foin La production moyenne des prairies temporaires a été estimée à 5.5T MS/ha. La majeure partie du foin est récoltée en vrac et séchée en grange (200 tonnes), une partie est récoltées en bottes (140 tonnes) et une partie en enrubannage (18 tonnes) pour une quantité totale de 358T.

METTRE EN PLACE UNE ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Si le troupeau laitier constitue le pivot du système en assurant une part importante de l'activité économique, il est en capacité de générer de nombreuses autres activités et de valoriser les différents sous-produits

Transformation d'une partie du lait
Valorisation de la viande
Recyclage du petit lait et du son dans un atelier d'engraissement de porc
Introduction dans la rotation de céréales panifiables (blé, petit épeautre), production de farine puis de pain et valorisation du son pour l'alimentation des porcs
Introduction dans la rotation de légumes et de pomme de terre, mutualisation du matériel et fourniture de compost bio à plusieurs maraichers bio
Utilisation des tourteaux de colza d'un agriculteur bio produisant de l'huile
Vente à la ferme d'une partie de ces productions

Cette économie circulaire engendre aussi la création de nombreux emplois et répond à la demande alimentaire locale.

ÉTAT SANITAIRE DU TROUPEAU

L'objectif est avant tout de faire du préventif.  En cas de mammites il est utilisé des HE en 1ère intention et si échec utilisation d'antibiotique. Il y a très peu de mammites.

Concernant le tarissement il y a environ 10 traitements antibio par an.

Un vermifuge tous les 5 ans en moyenne.

INTÉRÊTS DU POINT DE VUE DE L'AGRICULTEUR

Economiques

Agronomiques

Environnementaux

  • Forte réduction des frais d'élevage et vétérinaires
  • Pâturage la plus grande partie de l'année
  • Séchage en grange
  • Autonomie élevée en concentré
  • Moins de mécanisation
  • Rotation longue permettant de cultiver des céréales et betterave
  • Pas assez de parcelles à proximité des bâtiments d'où affouragement en vert
  • Implantation des prairies
  • Maintien d'un sol couvert toute l'année
 
Pistes d'amélioration :
  • Trouver la bonne technique pour réussir l'implantation des prairies
  • Échanger des parcelles ou récupérer un fermage

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Contact

Gilles SIMONNEAUX

Ferme des Petits-Chapelais
35310 Chavagne
Email : Gilles.simonneaux@free.fr