Mon système
INTRANTS 2019
- Fioul et gazole = 5857 litres soit 80 litres/ha
- Irrigation = aucune
- Apports organiques :
- 120 t de compost de champignonnière (localisée à 100 km) à base de fumier de cheval, de mouton et de volaille mais aussi de la craie. Il est épandu uniquement sur la luzerne et le tournesol. Ce compost est échangé contre 40 t de paille d'épeautre et de blé
- Du patenkali est apporté tous les 5 ans à raison de 300 kg/ha (qui titre à 30% de potasse soit une moyenne de 18Kg de K/ka).
- Produits phytosanitaires
- Semences = 5000€
On recherche l'autonomie en semences car elles coûtent chères et pour cela on s'est équipé d'un trieur. La ferme produit l'essentiel de ses semences. François possédait un mélange de blé population (une cinquantaine de variétés) mais qu'il a abandonné. Il utilise aujourd'hui encore deux variétés anciennes : le Rouge de Bordeaux (bien adapté) et le Probus à grain rouge (qui possède une bonne teneur en protéines mais qui a des pailles trop hautes) et deux variétés modernes (Lukullus et Togano). Lukullus est un blé barbu demi-tardif à précoce assez sensible à la verse, compétitif vis à vis des adventices et recommandé en meunerie. Le petit épeautre est la variété de Haute-Provence. Le pois chiche est la variété Twist. Concernant la lentille, la semence a été rachetée. Il n'existe qu'une seule variété, l'Anicia.
VENTES 2019
Toutes les graines produites (hors luzerne) sont transformées sur la ferme ou via le GIE et vendues soit en circuits de proximité (sur la ferme ou sur des marchés) soit en circuits courts (BIOCOOP...) : tournesol et cameline en huile ou en graines décortiquées, petit épeautre, sarrasin et blé en farine ou en pain, légumineuses (en farine ou en grain). La ferme possède en propre un petit moulin pour fabriquer de la farine de blé pour l'activité de panification à la ferme.
La ferme commercialise sur place essentiellement le pain mais aussi les autres produits de la ferme et ceux du SAS. Il existe une petite boutique à côté du fournil installée dans le corps de la ferme. Les parents de François ont un camping dans le même hameau qui permet aussi d'écouler une partie de la production. La ferme organise aussi dans sa cour un marché paysan bio qui réunit une vingtaine de producteurs tous les premiers vendredis de chaque mois en après-midi et en soirée entre avril et décembre (l'été les marchés sont doublés). Environ 300 personnes viennent acheter, ce qui est une vraie réussite. La ferme participe aussi à un marché bio sur Angoulême le second et quatrième vendredi du mois ainsi qu'un marché dans un village voisin le samedi matin.
Le GIE a été transformé en SAS en 2019 qui regroupe maintenant 16 agriculteurs mais aussi BIOCOOP et Etiquable. Cette société permet de mutualiser les moyens que certains petits agriculteurs céréaliers (50 à 75 ha) ne pourraient acquérir seuls. La SAS permet une mise en commun des moyens : une huilerie, un droit de mouture et deux tables densimétriques, un trieur alvéolaire et un autre trieur utilisé pour séparer 2 types de graines (et pour ensacher en gros sac) et des ensacheuses ainsi qu'un bâtiment de stockage.
Le tri des graines, une partie du stockage, le conditionnement, les préparations des commandes et les livraisons se font sur la ferme de Chassagne dans un hangar existant et un bâtiment spécialement aménagé pour le stockage et le conditionnement.
- Céréales-légumineuses
Le blé : 90% transformé en farine puis en pain sur la ferme. Le GIE achète le blé 420€/T et le commercialise la farine en différents conditionnements. La farine, elle, est vendue en sac de 1 kg (prix 1,61€/kg), en sac de 5 kg (prix 1,47€/kg) et en sac de 25 kg (prix 1,33€/kg). Le pain est vendu en moyenne à 4 €/kg.
Le petit épeautre est vendu 700€/T au GIE. La transformation en farine entraine une perte de 50% par rapport au rendement brut (30 à 35% pour enlever l'enveloppe et 20% pour la farine). La farine de petit épeautre est vendue par le GIE au prix de 4 €/kg. 35Kg par mois de farine de petit épeautre sont transformés en pain. Le pain de petit épeautre est vendu en moyenne au prix de 8,2€/kg.
La lentille est vendue au GIE au prix de 1450€/T.
Le tournesol linoléique pour l'huile est vendu au GIE au prix de 550€/T. Le GIE revend l'huile au prix de 3,72€/l. Le tournesol pour la production de graines décortiquées est vendu au GIE 800€/T.
Le sarrasin est vendu au GIE à 800€/T
La luzerne est vendue au voisin à 150€ /T.
ASSOLEMENT 2018
ÉQUIPEMENT 2019
- Tracteurs
MB Trac 1000 100 CV (âge 22 ans) : labour, déchaumage, cultivateur
MB Trac 800 80 CV (âge 24 ans) : préparation des semis, fauche, roulage, semis, écimage
- Outils de travail du sol
Porte outil Fendt (âge 32 ans) : binage
Cultivateur Morris 4,5 m (âge 9 ans)
Déchaumeur chisel Morris 3,2 m (âge 7 ans)
Carrier /déchaumeur à disques en CUMA
Vibro-rouleaux 4 m (âge 12 ans)
Herse étrille 9 m (achetée en 2011)
Charrue 4 socs réversible (achetée en 2012)
- Autres outils
Moissonneuse-batteuse New (âge 12 ans)
Semoir à disques 4 m (âge 10 ans)
Remorque
- Bâtiments :
Hangar de stockage de matériel
- Stockage, transformation, vente
3 cellules (100 t)
Ventilateurs
Venti-cône
Talbe densimétrique bulher
Table densimétrique Kip Kelly
Table densimétrique
Matériel de meunerie
Magasin de vente à la ferme
Rotation type
Rendements par hectare
2015 | 2017 | 2018 | |
---|---|---|---|
Blé | 25 qx | 20 qx | 18 qx |
Petit épeautre | 17 qx | 18 qx | 18 qx |
Tournesol oléïque | 18 qx | 29 qx | 12 qx |
Tournesol consommation | 10 qx | 14 qx | |
Lentilles | 3 qx | 10 qx | 7 qx |
Pois chiche | 7 qx | 15 qx | 18 qx |
Féverole | 12 qx | ||
Sarrasin | 13 qx | ||
Luzerne | 6 T | 5 T | 7,9 T |
Les résultats économiques
Le chiffre d'affaire du GAEC est estimé en 2015 à 123.209 € (135.000 € en 2017), soit un chiffre moyen par hectare de 2.020 €. Les aides de la PAC s'élèvent à 16.530€ (DPB et aide au maintien de la bio) soit 271€/ha de SAU. Les légumineuses à graines, le tournesol et les céréales amènent un chiffre d'affaire moyen compris entre 600€ et 1000€ par hectare. La valeur ajoutée est 10 fois plus élevée quand le blé ou le petit épeautre est transformé en pain (entre 8.000 et 12.000 €/ha). Cependant cette transformation génère des charges importantes.
En 2015 les aides au maintien de la bio se sont élevées à 130€/ha. Elles représentent 14% du chiffre d'affaire. La vente de luzerne n'est pas négligeable puisqu'elle représente 15% des ventes de végétaux 16.200 €.
Chiffre d'affaire 2015 du GAEC en fonction des différents produits
Les charges opérationnelles représentent 30.000 €. Les charges de structures sont importantes du fait de la transformation et représentent 50.000€. L'EBE est de 48.209 €.
Nombre d'UTA | 2 |
---|---|
Ventes | 106 679 € |
Aides PAC | 16 530 € |
Autres revenus | 5 000 € |
Charges opérationnelles | 30 000 € |
Dépenses de structure | 50 000 € |
Excédent Brut d'Exploitation | 48 209 € |
Frais financiers sur emprunt | 1 500 € |
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Amortissements | 20 000 € |
Résultats courants | 26 709 € |
Résultats courants / UTA | 13 355 € |
Remboursement de capital | 15 000 € |
Revenu disponible | 31 709 € |
Revenu disponible / UTA | 15 855 € |
Indicateurs sociaux
La ferme emploie deux salariés : un qui s'occupe de l'entretien des bâtiments et des machines, et un qui travaille au fournil. Elle accueille également deux jeunes allemands en service civique.
François est administrateur de la Maison de l'Agriculture Biologique (MAB) et s'occupe de la commission "grandes cultures" qui vient d'embaucher un technicien. Les thèmes de travail concernent : le binage, les inter-cultures, le contrôle de « l'ensalissement » sur le rang, les semences.
Performances agro environnementales
Le bilan des minéraux (méthode CORPEN) est équilibré pour l'azote (+14kg N/ha) mais déséquilibré pour le phosphore (-20 kg P2O5/ha) et la potasse (-46 kg de K2O/ha).
La consommation d'énergie directe et indirecte est estimée à 228 EQF/ha (équivalent litre de fioul). Cette faible consommation d'énergie est dûe à la forte part de légumineuses. Les principaux postes sont le carburant (46%), le matériel (24%), l'engrais Patenkali et le compost (30%). L'efficacité énergétique de cette ferme est élevée : 5,27. Il faut 24 EQF pour produire 100kg de grains (sans compter le foin de luzerne).
Les émissions de gaz à effet de serre sont estimées à 42 t CO2/an soit 565 kg par ha. Environ 8 tonnes de carbone sont stockées chaque année dans le sol et les arbres soit une compensation des émissions d'environ 20%. 66% des émissions sont du CO2 et 34% du N20 émis par les sols. L'énergie directe représente 39% des émissions, la fabrication du matériel 27% et les émissions du sol 34%.