Retour sur le webinaire : Comment concilier production de vanille en sous-bois et biodiversité ?

En baisse depuis les années 2000, la production de vanille sur l’île de La Réunion avoisine les 20 tonnes en 2023 contre 60 tonnes dans les années 1960. En cause, une hausse du prix foncier et son accessibilité, un travail délicat et difficile notamment pour lutter contre les espèces exotiques envahissantes et la topographie, une concurrence accrue des pays voisins, mais aussi les effets du changement climatique.

La vanille (Vanillia planifolia), liane grimpante herbacée (Orchidaceae) est une monocotylédone délicate et fragile. Au sein des concessions du Conservatoire du littoral et sur l’aire géographique du Parc National de la Réunion, la production de vanille en sous-bois s’avère exemplaire.

Après 10 ans de restauration écologique (lutte contre les espèces exotiques envahissantes), Quentin Donnay et sa famille, ont vu le retour d’espèces endémiques et indigènes sur leur concession de 5 ha tout en produisant vanille, letchi, palmiste rouge, et bien d’autres associations culturales. Modèle de référence aujourd’hui, ce système agroforestier, couplé à une biodiversité originelle, est conduits sans aucun intrant chimique ni aucune fertilisation.

Cette production de vanille est de haute qualité et rentable peut osciller entre 30 et 70 kg/an, en raison par exemple des divers aléas climatiques tels que les cyclones ou la sécheresse qui sévit depuis quelques années lors de l’hiver austral.

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Dans ce webinaire, Quentin explique comment il préserve la forêt de Bois Blanc, les espèces indigènes et endémiques tout en produisant une vanille de qualité, ainsi que le rôle de la biodiversité pour redéfinir un système complexe et robuste face aux divers aléas climatiques et pressions extérieures (espèces exotiques, maladies cryptogamiques comme la fusariose, etc.).

Arthur Herbreteau, chargé de mission à la DAAF de La Réunion, ancien chargé de mission au sein du Parc national de La Réunion, a pu sensibiliser et accompagner les producteurs réunionnais à la restauration écologique. Il explique ce qu’est la restauration écologique et l’enjeu majeur de lutter contre les espèces envahissantes à La Réunion, comment il est possible de concilier la biodiversité indigène et endémique avec une production diversifiée et quels sont les moyens actuels pour favoriser ces pratiques.

Le webinaire était animé par Maxime Moncamp, coordinateur du projet OSAÉ à Solagro et Amélie Claudepierre, chargée de mission agroécologie, biodiversité et climat à Solagro.