Couverts végétaux
LA DÉMARCHE
Jean Hamot teste différents couverts depuis le passage aux Techniques Culturales Simplifiées (TCS), afin de trouver ceux qui sont les plus adaptés. Après avoir démarré avec des couverts en mélange (féverole, vesce, avoine), il privilégie désormais les couverts de légumineuses.
Il travaille en étroite collaboration avec la coopérative « Agro d'Oc» ( www.agrodoc.fr ) et réalise ponctuellement des essais de couverts, à la demande de certains organismes (ex : Fédération de Chasse).
LES SAVOIRS AGROÉCOLOGIQUES
- Mettre en place des couverts hivernaux en inter-culture longue (ex : blé / soja ou blé / maïs) et tester des couverts estivaux en inter-culture courte (blé / féverole ou colza / blé).
- Choisir des couverts mélangés associant légumineuses et graminées pour leurs systèmes racinaires complémentaires et l'équilibre C/N (éviter toute faim d'azote). Les graminées permettent de conserver un paillage au sol tandis que les légumineuses apportent l'azote au sol (exemple de couvert sorgho / vesce ou féverole / avoine).
- Critères de choix des associations : en fonction de la réussite des tests effectués (régularité de développement, importance de la biomasse pour concurrencer les adventices).
- La féverole est l'une des espèces privilégiées dans les couverts, seule ou en association (avec l'avoine). Cette espèce ligneuse à port dressé fournit de l'azote au système et peut être facilement détruite par roulage. De plus, son système racinaire pivotant et fasciculé assure la restructuration du sol. « On remplace le travail mécanique par le travail des racines ». En mélange, la phacélie donne lieu grâce à son système racinaire fasciculé à une « bonne surface grunuleuse ».
- Implantation des couverts en semis-direct ou à la volée, à partir de semences de ferme (pour partie).
- Conduite du couvert basée sur l'observation. Changement possible de destination du couvert en culture de vente, en fonction de son développement.
- Destruction du couvert avant sa montée à graines, par voie chimique et / ou mécanique, avec la herse rotative. Le choix d'espèces gélives (tournesol, sorgho, gesse…) permet sa destruction naturelle. Le semis de la culture de printemps peut se faire directement dans le couvert hivernal, préalablement détruit, afin de faciliter son implantation en semis-direct sous couvert. Exemples du soja, maïs et sorgho. Dans ce cas, utilisation de désherbant foliaire plutôt que racinaire pour les cultures de printemps.
Exemples de conduite de couverts
Couverts hivernaux à base de féverole (entre blé / maïs & maïs / soja).
Conduite d'un couvert multi-espèces en inter-culture longue sur terres irriguées
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Période |
Type d'intervention |
Outil |
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Septembre |
féverole en pur (100 à 150 kg / ha) ou en mélange féverole-phacélie : féverole (150 kg / ha) / phacélie (3 kg / ha). Semis superficiel de la phacélie.
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Avril |
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Conduite d'un couvert associé en inter-culture longue sur terres non irriguées (avoine-sorgho)
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Période |
Type d'intervention |
Outil |
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Sept- oct. |
Implantation de la féverole associée à l'avoine à raison de 120 kg / ha (culture de vente ou couvert). |
Trémie et bèche roulante. |
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Mars-avril |
Destruction de l'avoine avec un anti-graminée. |
Pulvérisateur 28 m avec rampe. |
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Fin avril-début mai |
Semis du sorgho (culture de vente) en semis-direct + roulage de la féverole. |
Semoir mono-graine (en cours d'adaptation) ou semoir SD. |
Autres couverts réalisés à base de féverole
- Mélange féverole / avoine brésilienne (entre avoine et sorgho sur coteaux). Intérêts de l'avoine : plante au port dressé laissant passer la lumière (facilite le ressuyage). Gélive (destruction mécanique). Fort pouvoir couvrant et effet allélopathique vis-à-vis des adventices.
- Mélange féverole, vesce, radis fourrager et trèfle incarnat. Fort intérêt agronomique vis-à-vis de l'azote. Cf. évolution du couvert entre octobre et décembre :
Couverts estivaux
Deux mélanges de couverts estivaux ont été testés en 2014 :
- Tournesol, soja, sorgho fourrager ;
- Tournesol, soja, radis fourrager, sorgho fourrager, pois fourrager, gesse.
Les espèces gélives de ce mélange devraient permettre une destruction naturelle de ce couvert.
En 2013 et 2014, les premiers essais de couverts estivaux ont été concluants (facilités par des étés pluvieux).
INTÉRÊTS DU POINT DE VUE DE L'AGRICULTEUR
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Economiques |
Agronomiques |
Environnementaux |
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