Notre climat change

Par convention, un climat est décrit par un ensemble de variables climatiques (les températures journalières moyennes, la pluviométrie, la vitesse du vent etc.) sur une période d'au moins 30 ans. Alors que la météo décrit les phénomènes climatiques ponctuels et sur une courte période, le climat doit donc être envisagé à une échelle bien plus large, avec des séries de données complètes sur plusieurs dizaines d'années, pour en tirer des conclusions pertinentes.-

En France métropolitaine, les effets du changement climatique se traduisent principalement par la hausse des températures moyennes. De 1900 à nos jours, le réchauffement atteint environ 1,4°C. Le réchauffement est comparable d'une région française à l'autre mais son rythme n'est pas régulier. Il a notamment connu une accélération depuis les années 1980. Sur la période 1959-2009, on observe une tendance de +0,3°C par décennie en moyenne annuelle, avec une hausse encore plus marquée au printemps et en été (Climat HD).

Figure 1 : Évolution des anomalies de température moyenne annuelle en France métropolitaine (Source Climat HD)

Le nombre de journées chaudes (température maximale supérieure à 25°C) est en augmentation sur toute la métropole avec des nuances régionales. Cette hausse, évaluée sur la période 1961-2010, est souvent comprise entre quatre et six jours par décennie avec un minimum de un jour par décennie sur le littoral Nord Atlantique et un maximum de huit jours par décennie sur les régions méridionales. Inversement, le nombre de jours de gel observé en France est en diminution sur toutes les régions, notamment dans le nord-est et le centre du pays (Climat HD).

Les vagues de chaleur recensées depuis 1947 à l'échelle nationale ont été sensiblement plus nombreuses au cours des dernières décennies mais aussi de plus grande intensité. La canicule observée du 2 au 17 août 2003 est de loin la plus sévère survenue en France. C'est aussi durant cet épisode et lors de la canicule du 21 au 26 juillet 2019 qu'ont été observées les journées les plus chaudes depuis 1947 (voir Figure 2).

Figure 2 : Vagues de chaleur plus nombreuses et plus fréquentes en France (Climat HD)

 

L'évolution du cumul de précipitations (période 1959-2009) diffère selon les régions et les saisons : on constate généralement une hausse des précipitations annuelles dans la moitié nord et une baisse dans la moitié sud. Au printemps et en automne les cumuls sont en hausse sur la majeure partie du territoire métropolitain. En hiver et en été, l'évolution des précipitations est plus contrastée d'une région à l'autre. On observe notamment une baisse des cumuls sur les régions méridionales (Climat HD).

 

Figure 3 : Évolution du cumul annuel de précipitations en France Métropolitaine, période 1959-2009 (Climat HD)

 

La comparaison du cycle annuel d'humidité du sol entre les périodes de référence climatique 1961-1990 et 1981-2010 sur la France montre un assèchement moyen de l'ordre de 4 % sur l'année, réparti principalement entre février et septembre. En termes d'impact potentiel pour la végétation et les cultures non irriguées, cette évolution se traduit par un allongement moyen de la période de sol sec de l'ordre d'une vingtaine de jours en juillet et septembre tandis que la période de sol très humide évolue peu. Pour les cultures irriguées, cette évolution se traduit potentiellement par un accroissement du besoin en irrigation (Climat HD).

L'analyse du pourcentage annuel de la surface touchée par la sécheresse des sols depuis 1959 permet d'identifier les années ayant connu les événements les plus sévères comme 1976, 1989, 2003 et 2011. L'évolution de la moyenne décennale montre l'augmentation de la surface des sécheresses passant de valeurs de l'ordre de 5 % dans les années 1960 à plus de 10 % de nos jours (Climat HD).

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