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L'ASSOLEMENT

La ferme de Maillolong occupe 182 hectares réparties en de nombreuses parcelles avec seulement une cinquantaine d'hectares labourables mais donc 25 sont réellement labourés. Le reste est en prairies permanentes ou temporaires longue durée. 17 ha sont en parcours boisé très apprécié des chèvres. 65 ha sont fauchables.

La partie labourable permet une rotation entre des prairies à base de légumineuses (luzerne - 4 ans et trèfle violet – 2 ans) et 11 ha céréales (blé commercialisé et méteil autoconsommé). Les prairies dites temporaires sont en règle générale implantées pour plus de 10 ans. Le méteil contribue à l'autonomie du troupeau, et avec le blé, à la production de paille. Le blé est revendu du fait de l'absence de cellule de stockage. Cette production de paille est cependant insuffisante et 50 tonnes doivent être achetées chaque année.

Les cultures ne reçoivent aucun traitement pesticide et aucun engrais chimique, de même que les prairies. Le méteil est à base de féverole/vesce/avoine/seigle/orge avec un rendement de 35 qx. Le rendement du blé est de 15 qx.

Le fumier est apporté sur les cultures et certaines prairies à l'automne mais aussi au printemps. Les apports d'azote reposent donc que sur ce fumier et l'azote fixé symbiotiquement par les légumineuses. Le fumier est sorti de la chèvrerie tous les 2 mois.

INTRANTS 2021

• Semences achetées (luzerne, céréales) : 1200€
• Fertilisation : Le fumier est épandu sur les cultures. Aucun fertilisant chimique acheté
• Produits phyto : aucun
• Produits vétérinaires :  3000€  (en moyenne 1500€)
• Frais d'élevage (insémination) :  1500€
• Achats de concentrés : 76 000€ : 47 tonnes de concentrés pour les vaches et 104 tonnes pour les chèvres (soit en moyenne 503€/t) dont 30 tonnes de maïs
• Achat de paille : 6000€ : 50t à 120€/t (avec transport)
• Fioul : 3500€, soit 4700 litres à 75 centimes
• Electricité : 3960€ soit 22 220 kwh par an (0,18€/kwh)
• Entretien matériel : 14 000 €
• Entretien bâtiment : 3000 €
• Travaux par entreprise :  aucun
• Amortissements matériel et bâtiment : 41 000 €

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VENTES 2021

• Produits d'exploitation 266 000€
• Aides :  85 000€ : dont aides aux surfaces 34 700 €, aides légumineuses 1300€ , aides caprines 4400€ et bovines 6600€,  ICHN 20 000€, aide PSE 18 000€
• Ventes totales : 223 000€
• Dont Vente de lait : 164 000 litres à un prix moyen de 0,83€/l soit 136 000€
• Dont Vente de viande : 12 000€ pour les chevreaux et reproducteurs et 36 000€ pour les veaux (1080€/veau) et vaches de réforme
• Vente blé : 1,5 t à 300€ soit 450€
• EBE : 27 000€ 

ASSOLEMENT 2021

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CHEPTEL 2021

Il comprend un troupeau de chèvre de race alpine et un troupeau bovin allaitant de race limousine mais anciennement croisé avec la race Aubrac.

Le troupeau de chèvre comprend 240 chèvres traites plus la suite. 70 chevrettes sont conservées pour le renouvellement plus 35 sevrées vendues à 3 mois pour la reproduction. Sinon les chevreaux sont vendus à un engraisseur à 5 jours à un poids de 5-6 kg à 1€/kg. Les chèvres réformées pèsent environ 65 kg poids vif.

Le troupeau repris aux parents d'Éloi était engagé dans la génétique depuis 1980 avec un très bon niveau de production, 900 à 1000 litres par chèvre, mais dans un système assez intensif sans pâturage. Le passage au pâturage voulu par Émilie a entrainé une baisse de production.

Ainsi un tiers de chèvre sont inséminées ce qui permet la vente de reproducteurs, chevrettes et bouc. L'insémination permet de faire reproduire les meilleures chèvres (quota A) avec les meilleurs boucs.  Le reste est en reproduction naturelle avec 13 boucs. 3 boucs sont vasectomisés pour faciliter la mise en chaleur des chèvres et éviter l'usage d'hormones.

Le troupeau allaitant comprend de 40 mères. Il y a très peu de réformes (en moyenne 2 par an). Le système fourrager est basé sur le pâturage et le foin. Après sevrage, les jeunes bovins sont engraissés durant 3-4 mois en bâtiment avec de l'aliment label rouge non OGM pour être vendus à 11,5 mois environ avec un poids moyen carcasse de 275 kg pour les mâles et de 240 kg pour les femelles. Environ 35 veaux sont sevrés chaque année.

La reproduction du troupeau du troupeau allaitant est assurée par 2 taureaux.

Le nombre d'UGB est de 103 soit un chargement moyen faible de 0,6 UGB/ha SFP en prenant en compte les parcours. 

50 tonnes de paille sont achetées.

La production de viande est de 15,5 tonnes de poids vif soit une production moyenne par ha 85 kg de viande auxquelles s'ajoutent 901 litres de lait et 445 kg de blé.

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ÉQUIPEMENT 2021

• Matériel de fenaison (faucheuse, faneuse, endaineuse)
• 1 roundballer
• Tracteur 40 CV
• Tracteur 105 CV 
• Remorque
• Bétaillère pour déplacer les vaches
• Un enrouleur
• Une pailleuse
• Un bol

Matériel en CUMA : Moissonneuse batteuse

Bâtiments :

• 1 chèvrerie avec salle de traite
• 1 étable
• 2 hangars

LA PRODUCTION LAITIÈRE

La production de lait livré a été de 164 000 litres en 2021. Elle a été inférieure à la moyenne de 190 000 litres à cause de problèmes sanitaires (problème de mycotoxine apporté par le méteil).  La production moyenne est d'environ 800 litres/chèvre.

COMMERCIALISATION

Le lait est vendu à la fromagerie le Pic située à 10 km qui fabrique différents fromages de chèvre au lait cru vendus principalement aux crémeries.

La fromagerie la Pic installée à Penne compte 11 producteurs et traite 1,5 millions de litres. Les principaux débouchés sont les crémeries à la fois localement et via le marché gare de Rungis. Il y a aussi une gamme pasteurisée pour l'Australie.

La fromagerie impose un cahier des charges :

• Pas d'ensilage et d'enrubannage
• Pas d'utilisation d'huile de palme et d'OGM dans les aliments
• Minimum de pâturage (180 jours par an)

"Nous avons une prime de 3 centimes par litre de lait pour le pâturage".

Les vaches allaitantes de réformes et les veaux engraissés sont vendus à un maquignon qui les fait abattre selon la demande dans les abattoirs de Montauban, Puylaurens ou Sainte Radeguonde.

PERFORMANCES AGRO-ENVIRONNEMENTALES

Les légumineuses occupent environ 26% de la SAU (prairies naturelles, prairies temporaires, légumineuses pures et méteil) et contribuent à la fois à l'autonomie azotée au travers de la fixation symbiotique et à augmenter la qualité du fourrage (teneur en protéines). Le bilan azoté (méthode CORPEN) est équilibré sur la base d'un pourcentage de légumineuses dans les prairies naturelles de 15%, de 35% dans les prairies temporaires. La pression d'azote (organique et symbiotique) est de 86kg de N par ha.

Le recyclage de l'azote organique (fumier) représente 50% des apports, la fixation symbiotique 48% (soit l'équivalent de 7,2 tonnes d'azote par an). Au final les légumineuses présentent naturellement dans les prairies assurent l'essentiel des apports (l'azote du fumier provient essentiellement des légumineuses contenues dans le foin et l'herbe pâturées - les seuls apports extérieurs proviennent de l'achat de paille et d'aliments). La part d'azote maîtrisable (fumier) représente 33% des apports.

On observe un léger surplus en phosphore et en potasse de 8 kg/ha.

Avec 21%, part de la SAU consacrée aux infrastructures agroécologiques est élevée. Cela comprend :

• 21,67 km de haies soit 119 m/ha SAU
• 9,31 km de lisières soit 51 m/ha SAU
• 15,61 ha de parcours boisés
• 1,5 ha de prairies humides

La consommation d'énergie (directe et indirecte) de l'exploitation est de 37.540 EQF (Equivalent Litre de Fioul) soit 215 EQF par ha de SAU. Les principaux postes sont les achats d'aliments (39%), l'électricité (18%), le fioul (16%) et la mécanisation (23%).  Ce dernier poste est certainement surestimé du fait de la part importante des prairies naturelles car il repose sur un ratio/ha qui intègre ces prairies naturelles.

La note globale de durabilité est très élevée (86/100). Les points perdus sont essentiellement dus à la faible autonomie en concentrés.

La note thématique concernant la gestion des ressources en eau est de 19,6/20 (faible rejets azotés, absence d'utilisation de pesticides, couverture totale du sol en hiver, cours d'eau protégés)

La note thématique concernant la gestion du sol est de 20/20 (sol couvert en hiver, part importante des prairies)

La note thématique concernant la biodiversité est de 16,1/20 (part élevée des IAE, absence d'utilisation de pesticides et prairies productives peu fertilisées).

La note thématique concernant la gestion des ressources est de 13,5/20 (consommation d'énergie).

Cette exploitation est certifiable HVE et obtient la note Haute Valeur Naturelle de 30/30 et la note PSE (basée sur la même méthodologie) de 30/30.