Le déclic
En 2015-2016, le prix du lait est très bas, les charges sont élevées et les surfaces en maïs semences diminuent. La conjoncture économique de la ferme est très mauvaise et oblige à une profonde remise en question. L'arrivée de Serge TOUZANNE à la tête de l'exploitation et l'implication de l'équipe pédagogique ont permis une réflexion collective épaulée par les chambres d'agriculture du Tarn et de l'Aveyron.
Plusieurs scénarios étaient à l'étude :
- Arrêt du lait et élevage de vaches allaitantes type Aubrac ;
- Maintenir la production laitière mais changer de race (type Brune des Alpes) ;
- Maintenir la production laitière avec le troupeau actuel mais en baissant les coûts de production.
Les grands objectifs retenus sont finalement de réduire les charges, de préserver l'outil de travail et de gagner en autonomie et résilience face aux aléas (économiques et climatiques). Ces objectifs sont déclinés en 6 actions :
- Tendre vers l'autonomie pour l'alimentation des vaches et améliorer le bien-être animal (pâturage, diversification de l'alimentation, nouveau bâtiment mieux ventilé) ;
- Réduire les charges de culture et le temps de travail (réduction des surfaces en maïs ensilage, augmentation de la surface prairial, mise en place de méteil et couverts riches en légumineuses) ;
- Préserver la ressource « sol » (plantation de haies, mise en place de couverts, diminution du travail du sol…) ;
- Préserver / assurer la ressource « eau » (plantation de haies, mise en place de couverts, diminution des surfaces en cultures très consommatrices, traitement des eaux blanches, remise en état d'un captage et améliorer l'efficacité de l'irrigation) ;
- Intensifier les IAE (plantation de haies et création de parcelles en agroforesterie) ;
- Plantation de forêts (projet de compensation carbone) ;
Chaque action étant suivie par une classe et un enseignant référent, la dynamique collective se maintient depuis que l'exploitation a initié sa transition.
La participation au projet Agri-adapt a permis de dynamiser les actions déjà mises en œuvre par une meilleure appropriation des conséquences du changement climatique. Il y a une volonté marquée d'avoir un outil de production résiliant, qui permette de s'adapter aux différents aléas.