Agenda
Rhizobiòme organise une formation pour apprendre comment fonctionne l’écosystème sol et comment observer ce qui se passe dans cette boite noire cachée sous nos pieds. Cette formation permet de découvrir l’univers du sol en proposant des outils pour le comprendre et l’observer. Elle alterne cours en salle, travaux pratiques au champ et au labo, jeux et mises en situation. A l’issue de cette formation vous serez capable d’étudier le fonctionnement de votre sol.
Au programme :
- Les fondamentaux du sol
- Les outils et méthodes pour observer le sol
- Jour 1 :
- Matin cours en salle
- Aux origines, l’eau et la vie
- Le sol, un réacteur bio-physico-chimique
- Quiz sur les fondamentaux du sol
- Après-midi terrain
- Observation d’une fosse pédologique
- TP au champ
- Matin cours en salle
- Jour 2 :
- Matin cours en salle + TP au labo :
- La méthode scientifique (jeu)
- Les protocoles d’observation du sol
- Les outils numériques du Pecnot’Lab
- TP au labo
- Après-midi TD en salle
- Étude de cas / analyse des résultats
- Exercice de mise en situation d’une campagne de mesure
- Matin cours en salle + TP au labo :
Formateur/formatrice
Harmonie BRISSAUD, Écologue, Jacques THOMAS, Pédologue et Céline SAVINEAU, Technicienne de laboratoire
Au programme :
- Visite de l’unité de méthanisation SAS Biométhadour avec Joël VIGNES (injection / 180 Nm3/h – mise en service 2021)
- Découverte des pratiques agroécologiques mises en oeuvre sur le site
- Discussion autour du montage collectif d’une unité de méthanisation et des plus-values apportées sur les fermes du collectif
La SAS Biométhadour est le regroupement de 4 fermes voisines. Situées en Zones Vulnérables Nitrates (ZVN), les contraintes réglementaires associées aux stockages des effluents sur les fermes ont amené les exploitants à construire une unité de méthanisation. Outre la stabilité économique par les revenus complémentaires, le projet a permis de renforcer les synergies entre les ateliers au sein des fermes mais aussi entre éleveurs et céréaliers favorisant ainsi l’autonomie alimentaire des élevages. De plus, la production de digestat a permis d’accroitre fortement l’autonomie en fertilisation azotée et participer à l’atténuation des GES par la réduction des achats d’engrais minéraux.
Pratiques d'adaptation au changement climatique
Les fermes sont soumises pour la plupart à de fortes sécheresses et de fortes chaleurs en été. Les élevages sont impactés et une des pratiques d’adaptation est l’amélioration des bâtiments afin de favoriser le confort des animaux.
La couverture des sols et la réduction du travail du sol sont également généralisées sur les 4 fermes afin de conserver le bon fonctionnement du sol et favoriser la rétention d’eau notamment par l’implantation des couverts.
Visite co-organisée avec
Au programme
- Visite de la ferme de Bellegarde avec Jean Noël BERTRAND TROUVÉ (Bovin lait / 164 ha / 3 UTH)
- Découverte des pratiques agroécologiques mises en oeuvre sur le site
- Discussion autour de la reconception de système et des pratiques d’adaptation au changement climatique
Depuis 2016, la ferme de Bellegarde rattachée au lycée agricole d’Albi - Fonlabour dans le Tarn, transforme son outil de production en passant d’un système très intensif, dépendant et déficitaire à un système plus autonome, rentable et résilient. Pour cela, la ferme qui produit 700 000 l de lait par an avec un troupeau de 70 vaches de race Prim’Holstein a mis en place un plan d’action ambitieux et global : nouvelle stabulation, autonomie alimentaire, amélioration de la qualité des sols, gestion de l’irrigation et agroforesterie. Ce sont autant de moyens permettant aujourd’hui à l’exploitation de mieux s’adapter aux divers aléas climatiques.
Pratiques d'adaptation au changement climatique
La ferme, par ses nouvelles pratiques agroécologiques, a amélioré son empreinte carbone et participe à l’atténuation du changement climatique. Afin de tendre vers l’autonomie alimentaire du troupeau, la ration a été fortement diminuée en maïs ensilage au profit du sorgho, du foin et de la pâture. Grâce à un travail sur l’assolement et la couverture végétale, la qualité des sols a été grandement améliorée. Cela a permis de limiter l’érosion, les intrants et le travail du sol et d’améliorer la fertilité et la rétention en eau. Les surfaces en agroforesterie et les linéaires de haies sont régulièrement étendus sur l’exploitation.
Visite co-organisée avec : et
Au programme
- Visite du séchoir en grange collectif de la CUMA Elgarekkin (Vrac / 4 cellules pour 150 à 300 t / Système photovoltaïque BASE)
- Découverte des pratiques agroécologiques mises en oeuvre sur le site
- Discussion autour du montage collectif d’un séchoir en grange et des plus-values pour l’autonomie alimentaire des animaux face aux aléas climatiques
Porté par la CUMA Elgarekkin, 6 agriculteurs adhérents se sont lancés dans le séchage de fourrage en collectif. Éleveurs ovins majoritairement et producteurs de fromages AOP Ossau-Iraty, les éleveurs étaient très dépendants des achats de luzerne pour les besoins des animaux. Le prix des fourrages ne permettant plus d’atteindre la rentabilité souhaitée, le séchoir en grange a été mis en service en 2017
pour un potentiel de séchage de 30 t. Aujourd’hui un système photovoltaïque BASE est venu
compléter le séchoir. Les conditions climatiques étant très contraignantes pour sécher des
fourrages en extérieur, le séchoir collectif a permis de faciliter le travail des éleveurs et de
mieux s’adapter aux aléas climatiques tout en améliorant leurs pratiques.
Pratiques d'adaptation au changement climatique
En tant que telle, la mise en place d’un séchoir en grange est considérée par les adhérents comme un vrai outil d’adaptation pour pallier la variabilité interannuelle climatique. Ayant de faibles SAU, 3 éleveurs du collectif sur les 6 ont pu devenir 100 % autonomes en fourrages. La luzerne est venue renforcer les assolements et un travail est également opéré en collectif pour intégrer de nouvelles espèces au sein des prairies.
Visite co-organisée avec : et
Au programme
- Visite de la ferme de Daphné et Sylvain MERVOYER (Bovin Viande / 428 ha / 2 UTH)
- Découverte des pratiques agroécologiques mises en oeuvre sur le site
- Discussion autour de la gestion systémique d’un élevage bovin viande et du pâturage pour des pratiques vétérinaires alternatives
Daphné et Sylvain élèvent des vaches de race Aubrac pour leur viande en agriculture biologique. Les vaches ont accès à un parcellaire étagé et très diversifié tout au long de l’année : prairies, estives puis landes, avant de retourner sur les prairies autour du siège de l’exploitation pour passer l’hiver. La diversité des ressources fourragères et le faible chargement permet au troupeau d’être en bonne santé toute l’année et de se passer totalement de vermifuges (internes et externes).
Pratiques d'adaptation au changement climatique
Le GAEC recherche la souplesse du système grâce à un parcellaire étagé avec une végétation pouvant off rir une alimentation variée aux animaux.
Daphné et Sylvain favorisent donc la diversité des ressources alimentaires pour s’adapter aux variations climatiques annuelles. De plus, ils ont développé un système très extensif avec peu de recontaminations liées aux déjections animales.
Visite co-organisée avec le Pôle Territorial de Coopération Économique (PTCE) de la Haute Vallée de l’Aude et Solagro
Au programme
- Visite de la ferme d’André TRIVES (maraichage sur sol vivant / 3,6 ha / 3 UTH)
- Découverte des pratiques agroécologiques mises en oeuvre sur le site
- Discussion autour des pratiques de mulch et d’irrigation
Sur 3,6ha de maraîchage, André TRIVES produit plus d’une centaine d’espèces et variétés de fruits et légumes selon les principes du maraichage sur sol vivant en agroforesterie. Grâce à l’extrême diversification de son système de production et de commercialisation en circuits courts, André TRIVES développe une résilience face aux aléas tant environnementaux que socio-économiques. Son système favorise une meilleure absorption et rétention de l’eau dans les sols et réduit fortement sa vulnérabilité au déficit hydrique qui caractérise le climat des Pyrénées Orientales.
Pratiques d'adaptation au changement climatique
Le maraichage agroforestier sur sol vivant est un système très résilient face aux aléas climatiques, notamment grâce au micro-climat généré par les différentes strates de végétations, la bonne santé des sols et la grande diversité des espèces et variétés cultivées. L’apport régulier de grandes quantités de matière organique et l’implantation d’arbres permettent un important stockage de carbone et participent ainsi à l’atténuation du changement climatique.
Visite co-organisée avec et
La transition agroécologique nécessite de mobiliser d’innombrables leviers pour répondre aux multiples enjeux agricoles et environnementaux. Parmi ces leviers, la méthanisation occupe une place significative. Son développement doit nécessairement intégrer les dimensions de préservation de la biodiversité, de maintien de la qualité des sols ou de sécurité alimentaire.
La méthanisation est un processus naturel biologique de dégradation de la matière organique animale ou végétale en l’absence d’oxygène (digestion anaérobie) grâce à l’action de multiples micro-organismes.
Elle produit du biogaz ou du biométhane après épuration, généralement injecté dans les réseaux gaz afin de satisfaire différents types d’usage ; et du digestat, résidu organique que l’on peut séparer en phase solide ou liquide, pouvant être un substitut intéressant aux engrais minéraux très émetteurs de GES.
Avec son fort développement ces dernières années notamment au sein des exploitations agricoles (47% des unités de méthanisation en France, Chambre d’Agriculture, 2022), ce webinaire permettra de comprendre comment cette énergie renouvelable s’intègre au sein d’un système agricole et permet de concilier production d’énergie et pratiques agroécologiques.
Dans ce webinaire, Sylvain Pimont agriculteur méthaniseur sur la commune de Chazelet nous présentera son système, ses pratiques et comment l’unité de méthanisation a participé à sa transition.
Ce webinaire sera animé par Maya Hébrard, chargé de mission méthanisation/agroécologie à Solagro et Maxime Moncamp, coordinateur du projet OSAÉ à Solagro