Le déclic
Nicole Breque et son mari s'installent à Saint Araille dans les années 80 sur une centaine d'hectares.
L'année 1996 est marquée par l'arrêt du labour et l'achat d'une rotobèche pour travailler les cultures de printemps. Parallèlement, la ration des bovins évolue jusqu'à la disparition du maïs ensilage.
Motivés par la découverte d'une technique innovante, les premières cultures d'automne sont semées en semis direct en 2001. Après plusieurs années d'expérimentation, la stabilisation des rendements les conforte dans le maintien de cette technique.
Amandine Brèque, leur fille, s'installe aux côtés de Nicole en 2009. Toutes deux en exploitation individuelle, elles mutualisent la gestion de leurs fermes à différentes échelles.
Lors d'une rencontre organisée par Frédéric Thomas, elles prennent conscience de l'importance de combiner le semis-direct à une réflexion sur les rotations et les couverts végétaux, piliers de l'agriculture de conservation.
Depuis, l'assolement s'est largement diversifié (passant de blé, tournesol, soja à luzerne, blé tendre, féverole, sorgho, soja), les essais en couverts végétaux ont été nombreux et l'ensemble des cultures de printemps est semé en direct dans un couvert de féverole.
Après de mûres réflexions agronomiques et un ras-le-bol des produits phytosanitaires, la conversion de l'exploitation de Nicole Brèque à l'agriculture biologique est en projet. De nouveaux défis sont maintenant à relever pour ces deux agricultrices qui ne manquent pas de courage et d'ambition !