Cédric Deguillaume et Stéphanie Nguyen

Ferme de la Monédière

Exploitation de Cédric De Guillaume

Suivi dans le temps de la ferme

SYSTÈME 2021

Intrants

Peu d'évolution depuis 2016 sauf pour les frais d'élevage et aliments : 9 000 € dont 8 000 € de fourrages, et 1 000 € de céréales.

Pour rappel les intrants 2016 étaient :

  • Poids des intrants dans le CA : 22 % (hors atelier confiture et goûter)
  • Frais d'élevage et achat de foin et de céréales : 6.600€
  • Frais vétérinaires : 500€
  • Sels et minéraux : 800€
  • Tonte : 400€
  • Fioul (1000 litres) : 800€
  • Carburant (4/4 et voiture) : 1.250€
  • Entretien matériel et voitures : 2.500€
Ventes
  • Vente directe à la ferme au détail (1/3 des ventes) : 18-20€/kg
  • 15,5€/kg dans la région et 18,50€/kg à Paris
  • L'abattoir et le laboratoire est désormais un outil coopératif à Bourganeuf, Viandes paysannes, qui fait aussi de la commercialisation.

Pour rappel en 2016

  • Viande (4,5t de carcasse) : en circuits courts sur place 120 agneaux (80 à l'automne et 40 en été) et 50 sur Paris. Les réformes sont vendues en circuits longs et 30 agnelles de reproduction sont vendues à des éleveurs. L'activité élevage représente  42% du résultat si on y impute toutes les aides.
  • Légume : transformée et vendue  sur place (5 t) : 20% du résultat
  • Myrtille : cueillie, transformée et vendue sur place (2,5 t) : 18 % du résultat
  • Goûter : 18% du résultat
  • L'abattoir est situé à Uzel (3 heures aller et retour) et le découpage est réalisé à Saint-Yrieix-le-Déjalat. II est prévu d'ouvrir un laboratoire collectif avec abattoir dans la Creuse (ouverture fin 2017). Concernant les livraisons sur Paris, Cédric peut transporter 15 agneaux dans la voiture avec le frigo. Il arrive la veille et livre le lendemain entre 8 heures et 3 heures.
Cheptel

220 brebis mères race Limousine (contre 240 en 2016) et 5 béliers en 2021 (contre 0 bélier en 2016).

PRATIQUES AGROÉCOLOGIQUES 2021

Pratique du pastoralisme

Le troupeau est désormais conduit en un seul lot, avec agnelage en mars. Globalement, il y a eu peu de changement dans la méthode de gestion du troupeau.

L'approvisionnement en foin n'est plus le même : le foin provient désormais de deux sources, du foin séché en séchoir de Normandie, et du foin plus local (Dordogne) issu de prairies naturelles. Cela représente au total 50 t environ, pour un prix de 240€/t pour le foin de Normandie, et 140€/t pour le foin de Dordogne (40€ de livraison inclus). Enfin, l'éleveur a remplacé le seigle par 2 t d'orge. La ration reste la même, les deux types de foin sont donnés dans une proportion 50/50.

Au niveau de la gestion du pâturage tournant, les rotations sont les mêmes, sauf pour les fonds humides et les pelouses. En 2016, les fonds humides étaient pâturés l'été, et les pelouses au printemps et en automne. Désormais, c'est l'inverse. En effet, Cédric Deguillaume a remarqué que les prairies humides étaient les seules qui poussaient durant l'été, le développement des autres zones de pâturage étant stoppé par la chaleur et la sécheresse estivale. Ainsi, les pelouses sont pâturées en été, bénéficiant de la pousse de printemps, et les fonds humides au printemps, pour bénéficier de la repousse en été et repâturer en automne.

 

Race rustique :

La conduite du troupeau et les chiffres de l'élevage n'ont pas grandement changé depuis 2016. En 2020, le troupeau comprend 220 brebis mères, pour 210 agneaux produits : 100 ont été engraissées, 50 agnelles conservées pour le renouvellement, et 60 agneaux de report. Le troupeau est toujours conduit en race pure.

 

Cueillir et valoriser la myrtille sauvage :

Chaque année, Cédric Deguillaume broie environ 3 ha de landes à myrtilles, puis y fait pâturer les brebis pendant 4 ans. Cela élimine la concurrence aux myrtilles, qui repartent sans problèmes depuis leur rhizome.

La myrtille est fortement touchée par les aléas climatiques, et le rendement s'affaiblit d'année en année (10 t de moins qu'en 1990 ces dernières années). Aujourd'hui, la récolte varie entre 0 et 3 t.

LES PROJETS

Nouveaux projets :

Construction d'une nouvelle bergerie (70 x 8 m) : plus d'espace et mieux positionnée sur l'exploitation.
Rénovation de l'espace vente directe à la ferme, suite à une bonne affluence en 2020 avec la crise covid.

 

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