Couverts végétaux

LA DÉMARCHE

Depuis sa conversion en 2010 en agriculture de conservation, Guillaume respecte selon lui « la trilogie de l’AC » pour maintenir son sol en vie :

Les couverts
La rotation avec la diversification et l’allongement
Le travail minimal

LES SAVOIRS AGROÉCOLOGIQUES

Les objectifs pour mener ses couverts sont multiples :

Faire de la biomasse pour étouffer les adventices
Apporter de l’azote et/ou du carbone dans le sol et augmenter sa MO
Créer et développer un réseau mycorhyzien dans le sol pour une bonne fertilité

Pour cela il a deux types de couverts :

Un mélange de légumineuses : 50% de féverole, 50% de pois fourrager, vesce et gesse. Il est implanté à 200kg/ha après le blé et avant le maïs. Guillaume Joubert ne met pas d’antigraminée avant car il a aussi besoin des graminées spontanées pour le mélange.

« J’aime bien travailler avec les mauvaises herbes, quand je vois que ça s’enherbe après récolte, je ne vais pas mettre de glyphosate. Je me sers des « mauvaises herbes » comme pont mychorizien, comme couvert en spontané, je prends tout. »

Un mélange de graminées : orge (120-130kg/ha) et seigle forrestier (30kg/ha) ou monospécifique d’orge. Il est implanté entre maïs et soja et détruit au plus tard début mai pour permettre de séquestrer au mieux le carbone dans le sol. Il n’a pas le temps de faire des légumineuses donc il fait des graminées en pur parfois. Ce choix de graminées permet de refaire la structure de surface du sol avec leurs racines fasciculées, qui décompactent le passage des machines et qui font un pont mychorizien pour patienter entre le maïs et le soja.

« Attention, le couvert, c’est en avril-mai qu’il fait le travail de graminées, il va faire un gros stock de carbone et des racines… Donc en général, le soja je le sème tard pour maximiser cet apport »