Intérêts et points de vigilance
Intérêts agronomiques
Rendement global de la culture
- Rendement supérieur de 20 % en comparaison de la culture pure[1] en conventionnel et en conduite à bas niveau d’intrants
- Biodisponibilité plus importante de l’azote et des autres éléments minéraux (P, K) pour la céréale
- Complémentarité des espèces vis-à-vis des autres facteurs de croissance (eau, lumière).
Teneur en protéines des céréales
- Gain de près de 5 points en protéines en comparaison d’une « céréale pure ». Épis moins nombreux mais plus riche en protéines
- Diminution du risque de mitadinage
Maitrise des bio-agresseurs
- Effet barrière de l’association diminuant l’attaque des ravageurs (nématodes, sitone du pois, pucerons des crucifères)
- Moindre sensibilité aux maladies, notamment fongiques (densité du semis plus faible et choix de variétés résistantes)
- Propriétés allélopathiques et d’étouffement combinés du couvert.
Fertilité du sol
- Effets positifs des mélanges sur la structure du sol grâce à leurs systèmes racinaires complémentaires et à l’action mécanique des racines.
Résistance à la verse
- Effet tuteur des céréales limitant les risques de verse de l’association.
Exemple de la vesce sensible à la verse.
Réduction du stress hydrique
- Meilleure résistance à la sécheresse du mélange d’espèces par rapport à la culture d’espèce unique (meilleure utilisation de l’espace ; prospection racinaire)
Intérêts ENVIRONNEMENTAUX
Économie en intrants
- Stimulation par la céréale de la fixation symbiotique de la légumineuse (fixation de l’N d’autant plus élevée que l’N disponible dans le milieu est faible)
- Réduction des risques de lixiviation des nitrates et autres polluants
- Limitation des fongicides et dans une moindre mesure des herbicides
Pollinisateurs favorisés
- Cultures mellifères attractives pour les pollinisateurs (colza, tournesol, légumineuses annuelles, sarrasin, etc.).
Ex : Association orge / pois favorable au carabe prédateur des parasites de l’orge.
Réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES)
- Émission de l’association blé / pois 30 à 60% inférieur à celle en cultures pures (effet de la réduction du N min)
Intérêts Socio-économiques
Sécurisation du rendement
- La diversité des espèces sécurise un rendement minimum.
Réduction des charges opérationnelles et de mécanisation
- Moindre utilisation de produits phytosanitaires et/ou d’engrais azotés
- Utilisation de semences fermières
Autonomie alimentaire des élevages
- Amélioration de la qualité nutritionnelle et de la teneur en protéines de la ration
- Marché porteur lié au développement de l’élevage biologique en porcs/volailles.
[1] Il s’agit du LER, ou Land Equivalent Ratio, coefficient de rendement équivalent qui permet d’approcher le différentiel de rendement entre une culture pure et une culture en association.