Mesures agroécologiques et diversité des pollinisateurs

Si la diversité des pollinisateurs est toujours favorable à la production de graines ou de fruits, une étude internationale montre qu'un nombre restreint de pollinisateurs assure l'essentiel du service de pollinisation des cultures pollinisées par les insectes.

Ainsi, 2 % des espèces de pollinisateurs présents dans une région donnée assurent 80 % des visites de fleurs. Ces espèces sont généralement communes et abondantes. Les espèces pollinisatrices observées sur les cultures ne représentent que 12,6 % des espèces totales d'une région. Il est possible d'augmenter facilement par un facteur 3,2 l'abondance de ces espèces dominantes par des pratiques agroécologiques telles que l'agriculture biologique, les implantations de bordures fleuries ou de bandes enherbées.

Mais cette étude a montré que ces mesures agroécologiques ne suffisent pas pour protéger les espèces les moins communes dont 44 % sont menacés. Pour cela, il est indispensable de maintenir un pourcentage élevé d'habitats semi-naturels dans le paysage.

Ainsi, le maintien des services écologiques comme la pollinisation n'est pas forcément synonyme de maintien de la biodiversité.

Cette étude internationale a synthétisé 90 études portant sur 1 394 parcelles agricoles qui ont collecté 73 649 individus appartenant à 785 espèces de pollinisateurs.

 

Source : David Kleijn et Al. 2015. « Delivery of crop pollination services is an insufficient argument for wild pollination conservation » – Nature Communication – DOI : 10.1038

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