La biodiversité auxiliaire est de plus en plus utilisée en maraichage. Ainsi, il est possible de remplacer les pesticides en favorisant sur son exploitation la présence d’auxiliaires clés pour la lutte biologique tels que les punaises prédatrices, les syrphes ou encore les guêpes parasitoïdes…
Le 3 juin 2024, Solagro organisait, avec Agribio Rhône et Loire, la dernière journée d’une session de 2 jours de formation sur la biodiversité auxiliaire en maraîchage. […]
La biodiversité auxiliaire est de plus en plus utilisée en maraichage. Ainsi, il est possible de remplacer les pesticides en favorisant sur son exploitation la présence d’auxiliaires clés pour la lutte biologique tels que les punaises prédatrices, les syrphes ou encore les guêpes parasitoïdes…
Le 3 juin 2024, Solagro organisait, avec Agribio Rhône et Loire, la dernière journée d’une session de 2 jours de formation sur la biodiversité auxiliaire en maraîchage. Cette formation s’est déroulée sur un jour en salle en hiver et un jour sur la ferme les Haies Vives à Chaussan (69). Les objectifs de cette formation de 2 jours étaient :
- S’approprier les bases de la lutte biologique par conservation, monter en compétences sur l’identification des insectes
- Acquérir les compétences pour identifier les auxiliaires de culture
- Maîtriser les méthodes de collecte pour autoproduire les auxiliaires de culture sur son exploitation et gagner en autonomie pour la lutte biologique
La journée du 3 juin était co-animée avec Dominique Viannay, maraîcher compétent dans la gestion de la biodiversité sur les exploitations agricoles.
La journée a commencé par une découverte des différentes infrastructures agroécologiques de l’exploitation :
- Vigne, lierre commun sur le mur du bâtiment,
- Haies composées de laurier thym, cornouiller, sureau, noisetier, érable champêtre, roncier…
- Talus avec leur flore spontanée non fauchée ou en fauche tardive : géranium sauvage, chénopode, véronique, vipérine commune, ortie…
L’occasion de discuter de pratiques favorables à la diversité et d’appréhender le lien entre plante hôte et les auxiliaires qu’on y trouve. Par exemple, les stagiaires ont pu observer des orius sur les géraniums sauvages, des larves de coccinelles et des excréments de syrphes sur le sureau.
Cette journée a été l’occasion de mettre en œuvre les différentes techniques de transfert des auxiliaires (battage et captation sur table, aspiration au sol, transfert de plantes…) sur les cultures infestées de ravageurs, à l’aide notamment des aspirateurs à insectes distribués lors de la première journée.
Le reste de la journée s’est donc déroulée dans les serres, où les blettes et le persil ont été volontairement laissés monter en fleurs, permettant de créer des habitats favorables aux auxiliaires des pucerons. Les insectes clés de la lutte biologique en maraîchage ont pu être capturés et identifiés grâce à l’aspirateur à insectes : macrolophus, staphylin, carabe, anthocoride, geocorus, guêpe parasitoïde, coccinelle ryzobius….
Cette journée a également été l’occasion de discuter d’indicateurs économiques permettant de comparer l’achat d’auxilliaires aux méthodes de capture / transfert réalisés dans la journée.
Vous souhaitez en savoir plus ? N’hésitez pas à contacter les animatrices du programme Herbea porté par Solagro pour accompagner un groupe d’agriculteurs·rices sur la lutte biologique par conservation et gestion des habitats :
Caroline Gibert – caroline.gibert@solagro.asso.fr
Annabelle Richard – annabelle.richard@solagro.asso.fr
Amélie Claudepierre – amelie.claudepierre@solagro.asso.fr
