Comment le maïs se défend contre son ravageur Diabrotica virgifera ?

Le maïs a été décimé pendant des années par la chrysomèle (Diabrotica virgifera), ravageur aujourd'hui installé en France depuis 2002. En effet, ses larves déposées dans les racines tuent les jeunes pousses.

Les plus anciennes variétés sécrétaient une substance nommée « cariophylline » dont la seule fonction consistait à attirer les nématodes, petits vers friands de ces larves.

La sélection du maïs a fait perdre ce gène responsable de la production de cariophylline entrainant une consommation élevée d'insecticides (deltaméthrine, tefluthrine, tous de la famille des pyrétrinoïdes). Les recherches ont montré que la cariophylline était produite par le terpène synthase 23 (TP 23). Ce TP 23 est produit dès lors que les racines sont attaquées par la larve de la chrysomèle mais aussi par la larve d'un papillon ravageur : le Spodoptera litteralis, qui attaque les feuilles de maïs. Dans ce cas, la cariophylline attire une guêpe prédatrice.

Cette recherche montre une nouvelle fois tout l'intérêt de la conservation des ressources génétiques.

 

Source : Tobias G. Köffner et Al. 2008 a Maize (€) - B – Cariophylline synthax implicated in indirect defense responses against herbivore and not expressed in most maize varieties – the Plan cell

Stefano Manuiso : le langage des plantes . 2018 Albin Michel