Pâturage des vignes

LES SAVOIRS AGROÉCOLOGIQUES

Dans le cadre d'une transhumance inverse, le troupeau de moutons de Walter Lavolet vient pâturer sur la Clape trois mois (de fin novembre à début mars) dont un mois sur le domaine. Les brebis pâturent aussi dans 3 autres domaines en agriculture biologique et dans un camp militaire. Le berger étant en bio, les vignes à pâturer doivent l'être aussi.

 

La transhumance inverse permet de réduire les stocks de fourrage qui sont généralement plus coûteux que de descendre les brebis en camion. Elle évite le coût d'un bâtiment de stockage de foin et de la bergerie pour héberger les brebis en hiver.

 

Le troupeau de Walter Lavolet est composé de 450 brebis de race tarasconnaise principalement complété par quelques caussenardes des garrigues et Raïoles. La transhumance exige des races rustiques adaptées. Mais seules 330 brebis transhument sur la Clape correspondant à ce que peut transporter un camion.

 

Elles viennent de Sainte Hélène en Saône et Loire par camion (2 camions sont nécessaires) et transhument l'été en Savoie (vallée de Belleville dans la Vanoise) entre début juin et fin septembre. Ces brebis sont dehors toute l'année sauf les quelques semaines d'agnelage.

 

Les agneaux et les brebis de réforme sont commercialisés en vente directe.

 

 

La race Raïole est une race rustique et menacée, originaire dans les Cévennes. Bonne «débroussailleuse », la Raïole est utilisée dans des systèmes très orientés sur les parcours alternant des passages sur plusieurs étages de végétation. Les agneaux produits au printemps, sont élevés jusqu´au poids de 35-40 kilos. La raïole produit généralement 1,2 à 1,3 agneaux par brebis. Mais Walter Lavolet est monté à 1,6 du fait de la qualité des pâturages de Saône et Loire.

 

Quand les brebis arrivent sur la Clape, elles sont en fin de gestation et vont avoir des besoins en protéines qu'elles vont trouver dans l'herbe de la vigne. Il faut les préparer à la montée du lait.

 

Les brebis consomment l'herbe dans les vignes mais aussi des plantes plus dures comme la feuille de ronce, le thym, le romarin ou le lierre présente dans les fossés et les haies. Dans les vignes elles adorent particulièrement le laurier tin et le genet. L'herbe des vignes assure environ 80% de l'alimentation des brebis. Elles ouvrent le milieu et contribuent ainsi à réduire les risques d'incendie. Quand le troupeau part, toute l'herbe de l'exploitation est à ras. Elles entretiennent ainsi les fossés et tous les espaces autour des vignes. Elles ne reçoivent aucun concentré.

 

La nuit les brebis sont parquées dans les vignes à l'aide de barrières en bois. Le matin elles reçoivent un peu d'orge ou de maïs et vont pâturer de l'herbe fraiche.

 

Si on veut accroitre la pression de pâturage on peut poser des filets pour parquer les animaux. La constitution de parcs permet aussi de parquer les brebis la nuit entre 19h00 et 7h00.

 

Il faut éviter aussi de pâturer les jeunes vignes en les protégeant par des filets.

INTÉRÊTS DU POINT DE VUE DE L'AGRICULTEUR

Economiques

Agronomiques

Environnementaux

  • Le pâturage des vignes en hiver est intéressant pour le berger transhumant
  • Evite des gyrobroyages
  • Permet l'entretien des fossés et des haies
  • Contrôle de la végétation
  • Activation biologique des sols.
  • Limiter les apports extérieurs d'engrais organiques.

Social :

  • Contact avec le berger
  • Organisation collective de la transhumance du berger

 

Difficultés rencontrées :
  • Trouver un berger qui accepte de transhumer
  • Avoir un automne pluvieux pour assurer une bonne pousse d'herbe
  • Quelques impacts sur le palissage et quelques pieds de vigne couchés.
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