Couverts végétaux

LA DÉMARCHE

A ce jour, les couverts végétaux autres que spontanés sont relativement peu utilisés sur la ferme. En été, toute la place disponible est requise pour les légumes. A partir de la mi-août, les planches se libèrent progressivement. Quelques-unes sont alors mobilisées pour des cultures d'hiver, d'autres pour des couverts végétaux semés. A partir de la mi-octobre, les planches qui se libèrent sont souvent laissées à la végétation spontanée jusqu'au printemps. Seules sont nues les planches fraîchement récoltées.

LES SAVOIRS AGROÉCOLOGIQUES

Les couverts végétaux cultivés sont implantés entre le 15 août et la fin octobre, pour la période hivernale. L'objectif premier est de retrouver au printemps sur ces planches une végétation abondante, ayant privé les indésirables de possibilités de croissance et facile à détruire au moment d'installer les cultures de printemps et d'été.

Les couverts les plus communément implantés sont le mélange radis d'hiver – féverole ou le radis d'hiver en pur. En mars / avril, le radis est en cours de montée à graine, et dépasse vite 1m de hauteur. Il s'arrache à la main, très vite et très facilement. S'il a été semé avant le premier octobre, et éventuellement sarclé une fois, il laisse alors un sol parfaitement propre, très vite préparé d'un coup de râteau même pour un semis délicat comme celui de la carotte. La féverole est également facile à détruire.

Des essais sont menés à petite échelle avec le mélange vesce/avoine. Ce couvert est semé pendant la deuxième quinzaine d'octobre, l'objectif étant de retrouver au mois de mai des planches couvertes d'une biomasse très abondante qu'il suffit d'écraser, sans l'arracher, pour implanter dedans des cucurbitacées ou des solanacées. Ce mélange présente un bon potentiel, mais l'écrasement parfois insuffisant, peut poser des problèmes de concurrence. Les essais se poursuivent.

Lorsque les planches sont libérées dans l'hiver, Pierre Besse laisse se développer une végétation spontanée majoritairement constituée de lamier pourpre, de mouron blanc, de véronique et de luzerne d'Arabie. La destruction se fait manuellement au croc et à la houe, à moins que ce couvert ne soit simplement étouffé sous un mulch de gazon en mars / avril.

INTÉRÊTS DU POINT DE VUE DE L'AGRICULTEUR

Economiques

Agronomiques

Environnementaux

 

  • Vie du sol
  • Taux de matière organique
  • Bonne reprise du sol au printemps, sol meuble et riche en matière organique
  • Risques de lessivage d'azote grâce à une couverture du sol pendant les périodes pluvieuses

Social

  • Pénibilité du travail et la charge de travail au printemps

 

Difficultés

Coût d'implantation des couverts : nul pour la semence, qui est autoproduite. Il s'agit surtout de temps de travail. Si la culture précédente laisse une planche « propre », le travail est rapide.