Ma stratégie

STRATÉGIE ÉCONOMIQUE

Commercialiser en AMAP et limiter au maximum les charges

« Ce système de production à petite échelle est viable à condition de travailler sur un sol en bon état et de gérer la végétation spontanée. »

 

  • Un parti-pris : produire sans serre ou presque, et donc se contenter de ce que peuvent donner des cultures de plein air.
  • Privilégier un revenu stable grâce à la commercialisation en AMAP (100% du chiffre d'affaires, dont 1/5 « hors contrat »)
  • Réduire les charges opérationnelles au maximum (moins de 2 % du CA : irrigation, matériel, achats de 50 % semences…)
  • Maîtriser le temps de travail grâce en particulier au ralentissement de l'activité d'octobre à mars, qui offre un temps important de respiration aux maraîchers.

STRATÉGIE AGRONOMIQUE

Intensifier la production maraîchère sur de petites surfaces

« En maraîchage, je dois faire face à une série de défis : gestion des ravageurs, désherbage, fertilité. La gestion des adventices est le défi n° 1. »

 

  • Rechercher le maximum d'autonomie : aucun achat d'engrais, consommations énergiques majoritairement liées à l'irrigation, autoproduction des plants, achat de 30 % des semences... La dépendance envers les matériaux pour mulch (200 m3/an de gazon et bois broyés fournis gratuitement par l'entrepreneur paysagiste du village) reste un élément à améliorer.
  • Adopter un système de planches permanentes à plat non piétinées pour limiter le tassement du sol (largeur : 1,30 m avec 2 à 5 rangs de légumes ; passe-pieds de 50 cm) et s'affranchir ainsi de la nécessité d'un travail profond et d'outils mécanisés pour l'entretien de la porosité du sol.
  • Combiner différentes techniques de gestion des adventices : désherbage manuel, paillage organique / mulch, paillage plastique, maintien de la couverture hivernale du sol en jouant sur le potentiel de certaines espèces spontanées (luzerne d'Arabie, lamier pourpre, véronique de perse, gaillet gratteron, pâturin...), implantation de couverts végétaux…
  • Mettre l'accent sur les mulch organiques pour maîtriser efficacement les adventices en diminuant la charge de travail, tout en garantissant la fertilité des sols.
  • Optimiser les successions culturales en cherchant par exemple à systématiser une culture « de pré-saison » ou « de post-saison » avant ou après la culture principale.
  • Jouer sur la régulation naturelle des ravageurs en favorisant leurs prédateurs, par le maintien d'un milieu riche et diversifié : nombreuses espèces cultivées, zones enherbées et haies diversifiées à proximité, richesse de la faune du sol maintenue par les paillages...

 


STRATÉGIE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

« On assiste à une vague de personnes qui souhaitent s’installer. Nous essayons de transmettre notre vécu. »
  • Plantation de haies diversifiées composées d'essences locales (une trentaine d'espèces) et de nombreux arbres spontanés. Une partie du jardin est installée dans une plantation de noyers. Importance de la présence d'arbres dans le système pour les maraîchers.
  • Pas d'intrants de synthèse (production en bio)
  • A partir de l'AMAP, création du groupement d'achat solidaire le Goût des Autres : aujourd'hui 150 familles en partenariat avec 25 producteurs ou artisans transformateurs (pain, œufs, miel, viandes, vin, plats préparés…). Les livraisons se font sous le hangar de la ferme, en même temps que la distribution des paniers de légumes.
  • Chaque année, Nicole et Pierre mettent à disposition 3000 m2 de terrain pour des porteurs de projet en maraîchage, qui accomplissent leur première saison en totale autonomie, dans un cadre favorable.
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