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INTRANTS 2020

  • Semences achetées :  3.300€. Seule la moitié des plants de pomme de terre sont achetés à la coopérative (soit 2700€) ainsi que les semences de carotte (280€). Les semences de blé, du méteil, de lentille et d'orge sont fermières. Jean-Jacques rachète des semences de pois car celui a tendance à disparaitre du mélange et il ne trie pas. Les semences des PT et de la luzerne sont achetées à des paysans via le Biocivam
  • Fertilisation : Le fumier est composté et mis en priorité sur les céréales (25- 30 tonnes) et les pommes de terre ainsi que les prairies de fauche dès la pousse de l'herbe, c'est-à-dire jeune pour éviter les pertes d'azote. Sur les prairies on met du frais.
  • Produits phyto : 200€ le seul produit utilisé est un insecticide autorisé en bio, le Musco, pour lutter contre le doryphore Musco ainsi que de la bouillie bordelaise 4 à 5 kg/ha.
  • Produits vétérinaires : 1050€ en 2020 (soit 7€/UGB). Un veau soigné (150€)  et 900 € correspondant à 2 prophylaxies obligatoires : IBR (Rhinotrachéïte Infectieuse Bovine) et  BVD (Diarrhée Virale Bovine) avec un dépistage systématique des veaux à la naissance)
  • Frais d'élevage : 2150€ en 2020 (soit 13€/UGB) dont 1.800€ d'insémination pour le troupeau reproducteur (45€/vache). Bloc de sel (0,4 tonne soit 200€) et farine de moutarde (150€)
  • Achats de concentrés : 1350€ . Les aliments ne sont donnés qu'aux animaux engraissés : soit les 4-5 tonnes de méteil produit sur la ferme et l'achat d'aliment 2 à 3 tonnes d'aliment pour les veaux 500g/j pendant l'hiver soit 4 - 5 mois.
  • Achat de paille : 300€ : 5 tonnes à 60€/t achetées sur le plateau de Sault
  • Achat de foin : autonome
  • Fioul : 7100€ : Les consommations d'énergie est de 10.000 litres de fioul et 4 bouteilles de gaz butane utilisées pour le désherbage thermique des carottes.
  • Electricité : 200 €. 2.000 kwh par an pour les lumières et le moulin à farine (2 t/an)
  • Main d'œuvre : pour les récoltes de tomates et de pomme de terre 3500€

VENTES 2020

  • Vente de viande à la coopérative : 26.400€ (34 broutards mâles à 550€, 22 broutards femelles à 350€ et vaches de réforme)
  • Vente de reproducteurs : 13.500€ (15 génisses à 700€ et 3 veaux mâles à 1000€)
  • Vente de viande en caissette : 10.000€
  • Vente de légumes (pomme de terre et carotte) : pomme de terre 11.200€ et carotte 10.000€ (8 tonnes à 1,5€)
  • Ventre de blé et de lentille : 6000€ (blé vendu 500€/t)
  • Aides :  ICHN (55.000€), aide à la vache allaitante (20.000€), MAEC Natura 2000 (3.000€), DPB avec estives (91.000€ )

ASSOLEMENT 2020


CHEPTEL 2020

Le cheptel est constitué de 2 troupeaux distincts celui de Patricia et Jean-Jacques pour la production de viande et celui de Luigi pour la vente de reproducteur. Au total ce troupeau comprenait en 2020, 100 mères de race gasconne pour un total de 148 UGB.

La production de viande par an, y compris les reproducteurs, a été estimée à 37 tonnes de poids vif, soit une production de 113kg de viande vive /ha SAU+estives.

Environ une dizaine de bêtes ont été engraissées et commercialisées en vente directe en caissette. Les animaux sont abattus à l'abattoir de Quillan. Mais en l'absence de débouchés locaux, l'essentiel des animaux est vendu à la coopérative la Catalane pour la viande et à la coopérative Synergie pour, filiale d'Artéris, pour les génisses reproductrices.

 

Troupeau de Patricia et Jean Jacques pour la viande

  • 1 taureau
  • 60 mères avec 10 réformes en 2020 finies durant 2 mois (une bête est vendue sur l'estive  et finie pendant l'hiver à l'étable) et vendues à 450 kg carcasse (750 kg vif)
  • 55 veaux
  • 28 veaux femelle : 18 vendues à la coopérative Catalane à 7 mois et 10 vendues à 10 mois (elles ont été conservées car les prix étaient trop bas en 2020) et 10 génisses de renouvellement
  • 28 veaux mâles : 27 vendus à 8 mois à la catalane (broutard/maigre) mais 4 en direct en caissette à 280 kg vif
  • 1 taurillon vendu à 12 mois et engraissés à 190 kg carcasse

 

Troupeau de Luigi pour la reproduction

  • 40 vaches sélectionnées avec insémination artificielle
  • 19 veaux mâles dont 3 partent en pépinière à 7-8 mois (vendus à 1000€ et souvent à destination de l'Europe de l'est), 16 sont vendus en broutard à 7,5 mois (550€ soit 2€/kg vif) dont 13 à la Catalane et 3 en vente directe engraissés pendant 2 mois
  • 19 veaux femelle 12 gardé et 7 vendues à 8 mois pour la reproduction (via Synergie à 700€ )  ou en export comme broutard à 350€ et 1 vache vendue en direct

ÉQUIPEMENT 2020

  • Une moissonneuse batteuse de 45 ans. Les modernes ne peuvent plus arriver au village
  • 2 tracteurs en propriété (100 et 120 Cv)
  • Faucheuse, andaineuse
  • Herse étrille

En CUMA

  • Tracteur maraicher (75 CV)
  • Tracteur pour labourer (120 CV)
  • Épandeur à fumier
  • Charrue
  • Récolteuse à pomme de terre ( qui les soulève et les laisse au champ)
  • Récolteuse à carotte
  • Actisol
  • Laveuse à carotte
  • Semoir
  • Herse rotative
  • Cultivateur

Les amortissements du matériel représentent 45.000€/an

 

Bâtiments

L'exploitation comprend deux étables de 1600m2 pour les deux troupeaux. L'étable de Jean-Jacques a été équipée d'un toit photovoltaïque par l'ancien propriétaire. L'amortissement des bâtiment est de 6.000€/an.

Fermage : 35.000€/an


Assolement 2020

La SAU totale est de 230 ha dont 48 ha de terres labourables auxquelles s'ajoutent deux estives utilisées du 15 juin à la fin octobre. Les autres surfaces en herbe sont constituées des prés de fauche et de parcours plus ou moins enfrichées.

Sur les 48 ha de terres labourables Jean-Jacques met en place une rotation de 6 ans : 4 années de PT ou luzerne / pomme de terre ou blé ou lentille/ carotte ou méteil/ puis il implante la prairie sous couvert du méteil.

Cette rotation permet d'introduire quelques hectares de légumes de plein champ : pomme de terre et carotte, puis oignon et échalote en 2021, mais aussi du blé panifiable et des lentilles.

Les terres sont labourées sauf le blé semé derrière les pommes de terre. Le contrôle des adventices s'opère via les rotations longues et différentes techniques : herse étrille (blé), faux semis (lentille, carotte) et désherbage thermique (carotte), binage (pomme de terre, carotte).

La fertilisation s'opère grâce à la fixation symbiotique des légumineuses et le recyclage de l'azote organique via le fumier composté. Le fumier est sorti de l'étable 3 fois durant l'hiver et épandu en endain avec l'épandeur à fumier. Il est ensuite remué 3 à 4 fois.

Les sangliers sont un vrai problème et il est nécessaire de clôturer avec double fil électrique les légumes et le méteil car ce dernier contient du pois. Il est d'ailleurs impossible de cultiver des féveroles.

PERFORMANCES AGROENVIRONNEMENTALES

Les légumineuses occupent environ 21% de la SAU et contribuent à la fois à l'autonomie azotée au travers de la fixation symbiotique et à augmenter la qualité du fourrage (teneur en protéines). Le bilan azoté (méthode CORPEN) est légèrement excédentaire (+15 kgN/ha) sur la base d'un pourcentage de légumineuses de 15% dans les prairies temporaires et naturelles. La pression d'azote (organique et symbiotique) est de 63 kg de N par ha.

Le recyclage de l'azote organique (fumier) représente 57% des apports, la fixation symbiotique 43% (soit l'équivalent de 9 tonnes d'azote par an). Au final les légumineuses présentent naturellement dans les prairies assurent l'essentiel des apports (l'azote du fumier provient essentiellement des légumineuses contenues dans le foin et l'herbe pâturées - les seuls apports extérieurs proviennent des concentrés achetés. La part d'azote maîtrisable (fumier) représente 34% des apports et permet de fertiliser les cultures.

Le bilan phosphore est légèrement excédentaire (+6 kg/ha) de même que le bilan potassium (6 kg/ha).

La consommation d'énergie (directe et indirecte) de l'exploitation est de 22.851 EQF (Equivalent Litre de Fioul) soit 69 EQF par ha de SAU y compris les estives. Les principaux postes sont le fioul (57%) et la mécanisation (41%), l'achat d'aliments (1%).

Les infrastructures agroécologiques (IAE) occupent plus de la moitié de la SAU. Elles correspondent aux parcours et pâturages boisés, aux estives ainsi qu'aux haies et arbres fruitiers de haute tige, une centaine de pommiers que Jean-Jacques entretient et met à disposition gracieusement de jeunes qui fabriquent du jus de pomme.

COMMERCIALISATION

Des jeunes bœufs (taurillons de 12 mois) sont vendus au sein de la filière bio Tendre d'Oc créée il y a 3 ans aux magasins bio, cantines ou restaurants, organisés avec l'Association des éleveurs bio de l'Aude. Les pommes de terre sont vendues au sein de la coopérative du pays de Sault d'Espezel.

La SCIC Pyrénées audoise permet une commercialisation de bêtes entières avec les bouchers et les collectivités, sauf que le bio n'y est pas valorisé .

En fait Jean-Jacques n'a pas assez de débouchés locaux. Les bouchers ont du mal à acheter cette viande et préfèrent les carcasses lourdes des races charolaise ou limousine . On pourrait engraisser plus (possible de faire un peu plus de méteil).

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