Mon système

Les terres sont bien regroupées autour des bâtiments d'exploitation avec deux îlot excentrés à moins de 3 km.

Les surfaces fourragères occupent 85% de la SAU dont 5% pour le maïs ensilage. Le reste est en céréales (blé, orge et maïs grain) autoconsommées par le troupeau avec 2,6 ha de châtaigneraie.

Le troupeau comprend 149 mères, soit 220 UGB avec la suite. Le chargement est de 1,06 UGB/ha SFP. Les animaux pâturent du 1er avril au 1er décembre sauf les quelques animaux qui sont engraissés à cette période. L'essentiel des animaux sont vendus comme reproducteurs. La part des animaux engraissés ou vendus comme broutards pour l'exportation correspond à 65% du poids des animaux produits et 54% en valeur.

Les vaches de réforme sont majoritairement vendues en boucherie après un engraissement de 3 mois minimum et à un poids moyen de 880 kg vif. Les génisses sont majoritairement vendues comme reproductrices à un poids moyen de 350 kg vif à un an.  Environ 30% des mâles de l'année sont vendus comme reproducteurs et les autres sont vendus pour l'engraissement à un poids de 390 kg (broutards vers l'Italie). 5 taureaux sont vendus  (3 pour la viande et 1 comme reproducteur) chaque année et 2-3 sont achetés pour le renouvellement.

L'exploitation comprend :

  • 131 ha de prairies temporaires productives classées soit PTR (prairie temporaire) et MLG (mélange graminées légumineuses) si elles ont 5 ans ou moins et PRL (prairie à rotation longue) si elles ont plus de 5 ans. Ces prairies qui restent en place environ 8 ans sont à base de dactyle tardif (33%), de RGA tardif (31%), de fétuque des près (15%), de fléole (10%) et de trèfle blanc (11%) - mélange Luxuri. Seuls 10-12 ha sont renouvelés chaque année et rentrent dans la rotation.  Ces prairies reçoivent en moyenne 20 unités d'azote, 21 unités de phosphore et 10 unités de K.
  • 27 ha de prairies naturelles classées PPH (prairies permanentes herbagères) dont une partie située en bordure du ruisseau de Blanchefort et donc inondable. Ces prairies ne sont jamais labourées et généralement que pâturées. Elles ne reçoivent le plus souvent aucune fertilisation azotée chimique et ne sont en général jamais fauchées.
  • 6 ha de luzerne qui font l'objet de 4 coupes
  • 10,6 ha de maïs ensilage. Le maïs reçoit essentiellement du fumier et un peu de fertilisants chimiques N et P à l'implantation. Le maïs est implanté en règle générale derrière le renouvellement d'une prairie temporaire.
  • 16 ha de céréales à paille (blé, orge) et 2 ha de maïs grain avec un rendement moyen de 60-70 qx pour les céréales à paille et 80 qx pour le maïs grain. Les céréales à paille reçoivent 100 unités d'azote hors maïs grain qui est géré comme le maïs ensilage.  Ces cultures font l'objet d'un seul désherbage et d'un seul traitement fongicide et les semences sont traitées. Les parcelles sont labourées pour l'implantation du maïs mais ne le sont plus pour les rotations céréales et prairies.
  • 2,61 ha de vieilles châtaigneraies avec des arbres remis en état et la plantation de jeunes châtaigniers greffés. On note la présence aussi dans plusieurs parcelles de noyers greffés, de châtaigniers greffés et de pommiers.
  • 9 ha de dérobé à base de ray-grass d'Italie et de trèfle violet implantés entre l'orge et le maïs avec un rendement de 4 T M/ha quand une prairie n'est pas réimplantée derrière la céréale (sans labour).

L'exploitation comprend deux grands bâtiments totalisant 10.000 m2

  • Une ancienne stabulation datant de 1979/81 et servant pour l'engraissement
  • Une nouvelle stabulation pour les vaches (souches) de 5000 m2 construite en 2007 dont la toiture sud est équipée de panneaux photovoltaïques
  • Une petite et ancienne stabulation située à 1 km du village de Lagraulière.

Les stabulations sont en litière accumulée avec une aire de parcours bétonnée couverte et raclée régulièrement.  Le fumier est sorti 2 fois pendant l'hiver en février et avril. Une partie seulement est compostée en bout de champ. L'essentiel du fumier est directement épandu en frais sur les parcelles car Frédéric estime qu'il y a moins de pertes d'azote qu'un fumier composté. 

L'ancien bâtiment dispose d'une plateforme étanche de fumier de 320m3 (16/10/2) permettant de stocker les fumiers et de recevoir potentiellement les jus y compris des silos d'ensilage. Un pan incliné permet d'y accéder tout en conservant l'étanchéité. Les fumiers sont curés régulièrement. Ils sont très pailleux et donc avec peu de jus.

Le nouveau bâtiment dispose d'une plateforme abritée sous le bâtiment récupérant le raclage de la partie non paillée du bâtiment. Les bâtiments sont soumis aux installations classées et sont tous aux normes.

En février le fumier est épandu en frais à 2/3 sur le maïs et à 1/3 sur les prairies. Le fumier sorti en avril est composté et épandu sur l'ensemble des prairies à l'automne suivant.

Frédéric achète 85 tonnes d'aliments complémentaires (poly tourteaux) et 14 tonnes de pulpes de betterave ainsi que 198 tonnes de paille pour la litière. Une fabrique d'aliments permet de valoriser les grains (blé, orge, maïs) produits sur l'exploitation et assurer ainsi une production autosuffisante d'une grande partie des matières premières.

 

Cheptel 2020

Le troupeau comprend 149 mères, soit 220 UGB avec la suite. Le chargement est de 1,06 UGB/ha SFP.

Les vêlages ont lieu à deux périodes :

  • l'essentiel (110) en octobre et novembre. Les veaux sortent en avril et sont sevrés en juin à 7-8 mois
  • en mars -avril (30)

Les animaux pâturent du 1er avril au 1er décembre sauf les quelques animaux qui sont engraissés à cette période. Une partie des animaux sont vendus comme reproducteurs, le reste est engraissé pour la production de viande ou vendu à l'export (broutards) vers l'Italie pour y être engraissé.  

Les vaches de réforme sont majoritairement vendues en boucherie après un engraissement de 3 mois minimum et à un poids moyen de 880 kg vif. Les génisses sont majoritairement vendues comme reproductrices à un poids moyen de 350 kg vif à un an.  Environ 30% des mâles de l'année sont vendus comme reproducteurs et les autres sont vendus pour l'engraissement à un poids de 390 kg (broutards vers l'Italie). 5 taureaux sont vendus  (3 pour la viande et 1 comme reproducteur) chaque année et 2-3 sont achetés pour le renouvellement.

La production de viande par an, y compris les reproducteurs, a été estimée à 75,7 tonnes de poids vif, soit une production de 368kg de viande vive/ha SAU.

 

INTRANTS 2020

  • Semences achetées :  5.495€. Achats semences céréales et semences prairiales
  • Fertilisation : 10.678€ de fertilisants chimiques. Le fumier est épandu frais ou composté et mis sur le maïs, les céréales et les prairies
  • Produits phyto : 2.056€
  • Produits vétérinaires : 6.341€ en 2020 (soit 29€/UGB).  prophylaxies obligatoires (brucellose, leucose et IBR) et 2 vaccinations (FCO 4/8) + démarches qualité prophylaxie (paratuberculose + BVD)
  • Frais d'élevage :
  • Aliments minéraux : 1267€ soit 2,5 tonnes à 50 centimes
  • Achats de concentrés : 24.910€ avec une moyenne de 406€/t (dont 14 tonnes de pulpes de betterave à 230€/t )
  • Achat de paille : 15.660€ : 198 tonnes à 79€/t achetées  
  • Achat de foin : autonome
  • Fioul : 11 928€ : Les consommations d'énergie est de 16500 litres de fioul (0,68€/l)
  • Electricité : 1 157 €, soit environ 11.000 kwh par an pour les lumières et la fabrique d'aliments  

ASSOLEMENT 2020


ÉQUIPEMENT

Matériel

  • 3 tracteurs en propriété (85, 125 et 160 Cv) + valet de ferme
  • Faucheuse, andaineuse, faneuse roundballer
  •  Herse étrille
  • Epandeur à fumier
  • Charrue
  •  Semoir
  • Herse rotative
  • Cultivateur
  • déchaumeur

Les amortissements du matériel représentent 15.000€/an hors entretien/réparation(4500€).

 

Bâtiments

L'exploitation comprend deux étables de 500m2 pour les deux troupeaux. La dernière étable a été équipé d'un toit photovoltaïque. L'amortissement des bâtiments est de 21.000€/an.

Rotation type

Rotation 2020
Prairie temporaire
Maïs ensilage
Céréale

Itinéraire technique

  • blé et orge : un herbicide ARMONY Extra (76g/ha) le 22 février soit un IFT de 1, un fongicide DIADEM (0,7l/ha dose prescrite 1,5L soit un IFT de 0,47 + COMET 0,35l/ha dose prescrite 1,1L soit un IFT de 0,32 (application le 7 mai)  . IFT fongicide de 0,79 + semences traitées.
  • maïs ensilage et maïs grain : un herbicide pleine dose soit une IFT de 1. Semences traitées. Application les 11 et 12 mars .

 

Performances agro-environnementales

Les légumineuses occupent environ 25% de la SAU et contribuent à la fois à l'autonomie azotée au travers de la fixation symbiotique et à augmenter la qualité du fourrage (teneur en protéines). Le bilan azoté (méthode CORPEN) est très légèrement excédentaire (+15 kgN/ha) sur la base d'un pourcentage de légumineuses de 30% dans les prairies temporaires et 15 % dans les prairies naturelles. La pression d'azote (chimique, organique et symbiotique) est de 166 kg de N par ha. 

Le recyclage de l'azote organique (fumier) représente 51% des apports, la fixation symbiotique 33% (55kg N par ha SAU en moyenne, soit l'équivalent de 11 tonnes d'azote par an) et l'azote chimique 13%. Au final les légumineuses présentent naturellement dans les prairies assurent l'essentiel des apports (l'azote du fumier provient essentiellement des légumineuses contenues dans le foin et l'herbe pâturées - les seuls apports extérieurs proviennent des concentrés achetés). La part d'azote maîtrisable (fumier) représente 28% des apports et permet de fertiliser les cultures.

Le bilan phosphore est légèrement excédentaire (+29 kg/ha) de même que le bilan potassium (7 kg/ha).

L'IFT est très faible : 0,3/ha de SAU.

Le sol est couvert toute l'année

La consommation d'énergie (directe et indirecte) de l'exploitation est de 67.895 EQF (Équivalent Litre de Fioul) soit 326 EQF par ha de SAU. Les principaux postes sont le fioul (35%), l'achat d'aliments (22%) et la mécanisation (16%), et la fertilisation chimique (15%). La consommation d'énergie est de 0,9 EQF/kg de viande vive produite.

Les émissions de GES sont de 1080 tonnes d'équivalent CO2 dont 65% de méthane, 15% de N2O et 20% de CO2. L'augmentation du stockage de carbone annuel permet de compenser 26% des émissions soit 280 t eqCO2. Les émissions de GES représentent 14 kg eqCO2 par kg de viande vive produite.

Les infrastructures agroécologiques (IAE) sont très présentes sur la ferme et occupent 16% de la SAU. Elles correspondent aux haies et lisières, bosquets, arbres épars, aux prairies humides, étangs et mares ainsi qu'aux fruitiers de haute tige (châtaignier, noyers, pommiers). Une centaine de fruitiers greffés ont déjà été plantés par Frédéric. Frédéric plante environ 20 arbres chaque année.

L'exploitation est labellisée haute Valeur naturelle (HVN) avec une note de 23,76/30 (il faut une note minimale de 14,78/30 pour être labellisé)

  • l'indicateur « diversité d'assolement » obtient 10/10
  • l'indicateur « extensivité des pratiques agricoles «  obtient 3,52/10
  • l'indicateur « maintien des infrastrctures agroécologiques » obtient 10/10

 

L'exploitation est aussi certifiable HVE (il faut au moins une note de 10 dans chaque module)

  • le module « biodiversité obtient la note 24
  • le module « stratégie phytosanitaire » obtient la note de 16
  • le module « gestion de la fertilisation azotée obtient la note de 14,7
  • le module « gestion de l'irrigation » est certifié du fait de l'absence d'irrigation

 

Commercialisation

Les animaux reproducteurs sont vendus directement par Frédéric et des commerciaux spécialisés (CAPEL, KBs Génétic, Inter Lim ,)  

Les animaux de boucherie et les vaches de réforme sont vendus à Beauvallet – CV Plainemaison (marque Or Rouge),  à la coopérative CAPEL et parfois des bouchers privés. La plus-value « Or rouge » représente 15 centimes d'euros par kg sur tous les morceaux de viandes qualifiés « Or rouge ».

 

Ventes 2020

Vente d'animaux pour la boucherie ou pour être engraissés : 133 000€ (27 vaches de réforme, 44 broutards mâles, 11 génisses broutards, 5 taurillons et 1 taureau)

Vente de reproducteurs : 114 000€ (2 vaches, 35 génisses 20 mâles reproducteurs et 3 taureaux)

Aides :  75.750€ dont ICHN 17.775€, vache allaitante 22.800€ ; verdissement 14.000€ et DPB 21.175€

Aucun commentaire Ajouter un commentaire