Les semences paysannes

LA DÉMARCHE

Toutes les céréales sont multipliées sur la ferme, éventuellement achetées si besoin de renouveler une semence.

Les variétés utilisées ont pour plusieurs, été données par les paysans chez qui leurs stages de formation ont été faits.

Les lots de 100kg par variété (Touselle de Nîmes, Rouge de Bordeaux barbu, Meunier d'Apt, Khorazan) suffisaient à amorcer le semis d'un petit hectare par espèces et variété.

Depuis Vincent et Blandine multiplient ces variétés[UMO1] . Il n'y a pas réellement de phase de sélection des meilleurs épis, ce qui d'après Blandine « leur manque un peu ». Une partie de la récolte est récupérée pour faire les semences des années suivantes (le reste part pour la farine). Le stockage des graines se fait dans des big bag. À l'avenir, ils voudraient s'équiper de silos pour la phase de stockage. Concernant le tri des semences, ils sont équipés d'un trieur alvéolaire (trieur marraut) qui permet de trier en fonction de la forme et de la taille du grain. Les semences sont traitées avec du vinaigre blanc pour éviter la propagation de la carie.

Pour les semis d'hiver 2019, du fait de carie en 2018, ils ont préféré racheter du Rouge de Bordeaux barbu (150kg), de la Touselle de Nîmes (150kg) et du Florence Aurore 400kg. (Pour prévoir des semis à raison de 120-150kg/ha).

INTÉRÊTS DU POINT DE VUE DE L'AGRICULTEUR

Economiques

Agronomiques

Environnementaux

  • Difficile de trouver des semences de blés anciens
  • Difficile de trouver des semences de blés anciens

  • Autonomie en semences

  • Parfois besoin de renouvellement de lot de semence de fait de la carie
  • Pérennisation de blés paysans et de la biodiversité cultivée
  • Semences AB produites localement.

     

 

ZOOM sur « Légumineuses à graines, et fourrage, source d'azote » :

Dans la rotation sont inclues des légumineuses à hauteur de 40% des surfaces couvertes. Elles sont « la » source d'azote de la ferme.

Clef de voute de l'alimentation des céréales en azote, leur intégration dans la rotation est réfléchie. L'azote qu'elles apportent est plus important que le foin qu'elles produisent.

Prairies de luzerne et de sainfoin sont semées pour plusieurs années (2 ans de fauche), avant le retour de la céréale. Elles sont semées à une densité de 60 kg/ha pour la luzerne et 100 kg/ha pour le sainfoin. L'implantation de la prairie se fait après un labour de 15 cm environ. Selon les années plusieurs coupes de foin peuvent être effectués : deux en moyenne, pouvant aller jusqu'à 3. La coupe dépend en grande partie de la disponibilité au mois de juillet pendant les moissons. Le foin n'est pas leur activité principale. Ici, les prairies ont surtout un rôle sur le sol avant le retour des deux ans de céréales (réduction du salissement, apport d'azote renouvelable, structuration du sol).

Le Pois-chiche est intégré après 2 ans de céréales pour apporter à nouveau un peu d'azote, diversifier l'assolement. Il est succédé d'une année de céréale avant le retour de la prairie.

 

ZOOM sur « la production de pains » :


 

En moyenne 200 à 300 kg de pain sont produits par semaine. Blandine et Vincent proposent une gamme variée de 5 pains différents par semaine et évoluant selon les mois :

Pain de campagne (toutes les variétés de blés tendres mélangées)

Pain méteil (moitié seigle/blé)

Pain Khorazan et pain petit épeautre (en alternant ces pains un mois sur deux)

Pain du mois (selon la saison, farine de blé avec olives, noix…)

Petit pain chocolat-noisette

Tous les pains sont disponibles en 2 kg, 1 kg, et 500 grammes (à l'exception du chocolat-noisette existant uniquement en 500 grammes). Les prix des pains varient de 5 à 9 euros le kilo. Les moins coûteux sont le pain de campagne et le méteil, suivi du pain du mois, du pain Khorazan et du pain petit épeautre. Le plus coûteux est le petit pain chocolat-noisette en raison du prix de vente des noisettes.

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