Dominique Berry Conseiller spécialisé maraîchage biologique - Chambre d'Agriculture du Rhône
Conseiller spécialisé en maraîchage biologique à la Chambre d'Agriculture du Rhône : " J'ai commencé à travailler sur la lutte biologique par conservation suite à la sollicitation d'un groupe d'agriculteurs (maraîchers et arboriculteurs) investis dans la démarche, motivés et demandeurs d'accompagnement. Chez eux, nous avons réalisé un travail de diagnostic de présence d'espaces semi-naturels propres à favoriser les auxiliaires. Aujourd'hui, je mène des actions de sensibilisation et de formation auprès de groupes de maraîchers du département."
Atouts pour le développement de la pratique
Ces pratiques se développent grâce à des agriculteurs extrêmement motivés et moteurs. De plus, nous sommes actuellement dans un mouvement où nous cherchons à évoluer vers des pratiques alternatives dont fait partie la LBCGH. Le dernier argument est réglementaire : l'usage de produits phytosanitaires étant de plus en plus contraint, les maraîchers se posent des questions et s'intéressent « bon gré mal gré » à ses approches.
Freins au développement
Nous avons du mal à mobiliser largement les agriculteurs et les moyens financiers pour travailler sur ces problématiques. Par ailleurs, ce sont des thématiques de fond : des interventions/actions ponctuelles ne sont pas suffisantes pour faire avancer ces pratiques, un véritable travail de fond pluridisciplinaire alliant développement, recherche, groupe d'agriculteurs, et spécialistes en entomologie est nécessaire. Quand on parle de LBCGH, on parle d'une approche globale. Cette démarche est compliquée à mettre en œuvre mais pourrait contribuer de façon majeure au développement de ces pratiques.
Accompagnement et formation
Les agriculteurs moteurs se sont souvent formés par eux mêmes. Mais la majorité des agriculteurs ont dans un premier temps besoin d'informations et de sensibilisation.
Les formations doivent portées sur la reconnaissance des auxiliaires mais aussi des ravageurs et sur les éléments semi-naturels.
Ils ont ensuite besoin d'un accompagnement pratique sur les aménagements à réaliser, et finalement d'un soutien financier pour réaliser ces aménagements.